Violence dans les stades : un ancien président de l’OM prend la parole

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Les supporters nantais en marge du match Nantes - Nice
Les supporters nantais en marge du match Nantes – Nice © IMAGO

Invité sur RMC, Christophe Bouchet, ancien président de l’OM, exprime des propositions radicales pour contrer les violences entre supporters.

“La ministre des Sports est la championne du Blabla”

La recrudescence des violences entre supporters a atteint des proportions dramatiques le week-end dernier, marqué par le décès d’un supporter nantais, victime d’une agression au couteau après une attaque de supporters nantais contre un convoi de fans niçois. Face aux réactions indignées, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a évoqué l’interdiction des déplacements des supporters “lorsque le match présente un risque”. Christophe Bouchet critique vivement cette entente entre la ministre des Sports et Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP). L’ancien président de l’OM ironise sur cette apparente unanimité :

“La ministre des Sports est un peu la championne du blabla, elle annonce beaucoup de choses, mais finalement il ne se passe pas grand-chose. Idem pour le président de la LFP.”

Christophe Bouchet demande plus de moyens pour identifier les groupes problématiques

S’attaquant à l’immobilisme des autorités, Christophe Bouchet plaide pour une répartition claire des responsabilités : “Chacun doit assumer ses responsabilités : les clubs à l’intérieur du stade, les pouvoirs publics à l’extérieur et que ce soit très clair”. Insistant sur l’incapacité des clubs, considérés comme de petites entreprises, à assurer la sécurité en dehors de leurs enceintes, il pointe du doigt le manque de clarté des pouvoirs publics, notamment lors d’événements comme OM-OL.

Malgré son accord avec l’idée de la ministre et du président de la LFP sur l’interdiction des déplacements, Bouchet plaide pour une identification plus rigoureuse des groupes problématiques. S’opposant aux sanctions sportives automatiques, il met en avant une approche plus sévère quant à l’identification des matchs à risque, s’inspirant de l’exemple anglais.

“L’Angleterre a connu pire que nous et a réussi à résoudre le problème. Comment ? Malheureusement par la répression en dehors des stades par les pouvoirs publics, mais aussi à l’intérieur avec un fichage plus important et malheureusement des reconnaissances qui n’étaient pas faciales et numériques à l’époque, mais qui existaient quand même.”