Le départ de Mancini de la sélection italienne fait des dégâts en Italie !

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Roberto Mancini
@IMAGO
Roberto Mancini @IMAGO

Quelques jours après avoir annoncé son départ, Roberto Mancini règle ses comptes avec le président de la Fédération italienne, tandis qu’Aurelio De Laurentiis en ajoute.

L’entraîneur italien Roberto Mancini (58 ans) a décidé de démissionner de son poste de sélectionneur de l’équipe nationale italienne, provoquant une onde de choc en Italie. À moins d’un an de l’Euro 2024 en Allemagne, la Squadra Azzurra se retrouve sans guide. L’ancien coach de l’Inter et de Manchester City quitte son poste avec un bilan de 35 victoires, 15 nuls et 7 défaites en 57 matchs dirigés. Malgré la victoire à l’Euro 2020 contre l’Angleterre, il n’a pas réussi à qualifier l’équipe pour la Coupe du Monde au Qatar.

La FIGC a officialisé la démission de Mancini dans un communiqué : « La FIGC annonce qu’elle a pris acte de la démission de Roberto Mancini du poste de sélectionneur de l’équipe nationale italienne, reçue tard hier soir. Compte tenu des engagements importants pour la qualification à l’UEFA Euro 2024, la FIGC communiquera le nom du nouvel entraîneur dans les prochains jours. » Si une partie du public italien perçoit le départ de la légende de la Sampdoria comme une trahison, d’autres se focalisent sur les bons souvenirs. Cependant, Mancini, qui serait sur le point de prendre les rênes de la sélection saoudienne, n’a pas supporté les désaccords avec son ancien employeur.

Dans une interview à La Repubblica, le tacticien italien règle ses comptes avec Gabriele Gravina, le président de la Fédération italienne : « Pendant un an, Gravina a voulu révolutionner mon staff. Je lui ai dit qu’il pouvait ajouter de nouveaux entraîneurs, mais pas en retirer deux membres du groupe qui travaillaient et gagnaient. Si un changement était nécessaire, c’était à moi de le décider. Gravina a eu des opinions contraires aux miennes. La vérité est qu’il ne voulait pas que je reste et cela faisait des mois que la situation était intenable. Cependant, il restera dans l’histoire comme le président qui a remporté l’EURO, pas pour ses erreurs répétées. »

Mancini admet que les tensions avec la FIGC ont nui à l’ambiance au sein de l’équipe nationale en raison d’un manque de communication avec le président et les autres membres. Désormais, il assume son choix : « Je n’ai rien fait pour mériter un tel lynchage. J’ai démissionné et j’ai pris l’entière responsabilité de ma décision. Je n’ai pas fui. J’ai parlé à Gravina et j’ai tenté de lui expliquer mes raisons. Je n’ai jamais blâmé personne et pourtant je me retrouve dans l’accusation. J’ai essayé plusieurs fois de lui parler et de lui expliquer. Je lui ai expliqué que ces derniers mois, il devait me rassurer, il ne l’a pas fait et j’ai démissionné. »

Le président du Napoli s’en mêle !

La FIGC doit maintenant trouver un nouveau sélectionneur, et le nom de Luciano Spalletti, qui a quitté le Napoli, revient avec insistance. Cependant, pour le recruter, la Fédération devra payer la clause de trois millions d’euros ajoutée par le président Aurelio De Laurentiis pour la période sabbatique souhaitée par Spalletti. Une clause qui incarne un « engagement envers le Napoli et ses millions de supporters ». Cependant, De Laurentiis ne compte pas céder : « Trois millions ne sont pas énormes pour le Napoli. Ce n’est pas une question d’argent, mais de principe. Cela concerne le système italien, qui doit abandonner son approche amateur et respecter les règles professionnelles. Tant que la règle reste l’exception, le système n’évoluera pas. »

Le président du Napoli critique la FIGC, qui fait face à une nouvelle crise, alors que le Calcio demeure sous-développé et économiquement fragile : « En observant l’histoire, ce qui me surprend le plus, c’est que nous sommes à quelques semaines de deux matchs importants pour l’équipe nationale, avec la démission de Mancini. Deux points sont à souligner : nous ne savons pas entretenir des relations avec nos collaborateurs, et il manque des outils juridiques pour les retenir, pour faire respecter les contrats signés, avec des sanctions spécifiques. » Reste à voir qu’elles seront les résultats de ce combat !