Le jeune minot marseillais, révélation de la saison et encensé par Zidane récemment, s’est retourné sur sa trajectoire dans L’Equipe. Il évoque ainsi Bielsa, Rudi Garcia,ses difficultés et ses objectifs.
Sur Bielsa
Sans le critiquer ouvertement, Maxime Lopez n’a pas apprécié le temps passé par Bielsa à l’OM. Il admet même avoir regretté d’être resté au club (alors qu’il était sollicité par Liverpool) !
L’année Bielsa, je me suis dit : « Ca y est, tu vas t’entraîner avec les pros. » Et ce ne fut pas le cas. Parfois, mais je n’étais pas régulièrement avec eux. Les gens croient parfois que je suis arrivé en L1 comme une fleur. Mais j’ai galéré et c’est le fait de galérer qui m’a sans doute permis de faire de beaux débuts. Pendant l’année de Bielsa, oui, parfois, j’ai regretté de ne pas être parti.
Liverpool m’avait dit : « Dans cinq ans, tu joues à la place de Coutinho ! » Ils m’ont bien caressé dans le sens du poil. J’ai même rencontré Steven Gerrard, au stade, après le match.
Sur Garcia
Rudi Garcia restera comme l’entraîneur qui a fait confiance à Lopez et l’a lancé dans le grand bain. Bien sûr, Lopez lui en est reconnaissant, même s’il sait qu’il doit continuer à prouver.
Lors du match à Paris, j’ai failli entrer, j’ai compris que je faisais partie des plans. Il me met titulaire à Clermont, je réponds présent. Puis, ça s’est enchaîné avec Bordeaux. Plus vieux, je me rappellerai toujours de l’importance de ce coach. Il m’a lancé, il m’a permis de découvrir la L1. Je lui en serai reconnaissant toute ma vie. Avec le coach Garcia, il n’y a pas de titulaire indiscutable. Il y a des milieux aussi performants que moi à l’OM, on l’a vu à Lorient. Il s’est passé de moi et l’équipe a très bien joué.
Sur son caractère
En bon Marseillais, Lopez a un sacré caractère, comme en témoigne son attitude sur le terrain. Parfois énervé, parfois au bord des larmes comme face à Lyon, mais toujours à fond pour son équipe.
Je tiens à rectifier, je ne pleurais pas ! Je suis très caractériel, je n’arrive pas à cacher mes émotions. Contre Lyon, j’étais très énervé. Contre moi. Je n’avais pas fait un match dégueulasse, mais pas bon non plus. Je suis très ambitieux. Quand je rate un match… J’ai tellement galéré pour évoluer en L1 que, quand je porte ce maillot, je me dis : « donne-tout ». J’ai un très gros caractère, et encore je me suis calmé. Depuis que je suis petit, je suis un peu teigneux. Je suis de mauvaise foi, et mauvais joueur aussi.
Me during that awful match, you’re not alone @lopezmaxime1 ? pic.twitter.com/MqAscRTkYY
— Mohammed Ali (@mohammedali_93) 22 janvier 2017
Sur l’OM et sa carrière
S’il y’a une chose que Lopez a toujours prouvé, c’est son amour du maillot de l’OM. Et pour lui, le timing de son éclosion est parfait avec l’arrivée du projet OM Champion’s. En toute confiance.
Dans une carrière, il y a besoin de chance, et je suis chanceux. De jouer avec des joueurs comme Dimitri Payet, qui a fait vibrer toute la France pendant l’Euro, ou Patrice Evra… je suis le plus heureux. Honnêtement, ce n’est pas que je suis hautain, mais je savais que le jour où j’aurais ma chance, je ne sortirais plus de l’équipe. Et puis, on dit que c’est dur de jouer au Vélodrome, mais quand le public est derrière vous, c’est exceptionnel, vous vous sentez pousser des ailes. Personnellement, je ne vois pas en quoi c’est un problème, le Vélodrome.
