Crystal Palace attend la décision de l’UEFA sur sa participation à l’Europa League 2025-26, liée à la propriété multi-clubs de John Textor.
Crystal Palace pourrait devoir patienter jusqu’à la fin du mois de juin avant de savoir s’il participera à la prochaine édition de l’Europa League. Cette attente est liée à une situation inhabituelle mêlant règles européennes et propriété multi-clubs. Selon des sources proches du dossier, le club londonien a rencontré récemment l’UEFA en Suisse pour discuter de cette question cruciale.
Les règles UEFA sur la propriété multi-clubs et le cas Eagle Football
L’UEFA interdit qu’une même personne exerce un contrôle direct sur plusieurs clubs engagés dans la même compétition. Cette règle vise à prévenir tout conflit d’intérêts et garantir l’intégrité sportive.
Or, John Textor, propriétaire du groupe Eagle Football, détient des parts significatives dans plusieurs clubs européens. Il possède environ 45 % de Crystal Palace et une majorité écrasante dans l’Olympique Lyonnais, qui a également obtenu sa qualification pour l’Europa League.
Cette situation déclenche un dilemme. Si l’UEFA considère que Textor exerce une influence décisive sur Palace, alors le club londonien pourrait être exclu de la compétition. Lyon, ayant terminé 6e en Ligue 1, aurait alors la priorité, Palace ayant fini 12e en Premier League.
L’argument de Crystal Palace : l’absence de contrôle décisif
Crystal Palace soutient que John Textor ne détient pas un contrôle effectif sur la politique sportive ni les décisions stratégiques du club. Contrairement à Lyon, où Eagle Football détient plus de 90 % des parts, Palace n’est qu’un actionnaire minoritaire.
John Textor a tenté à plusieurs reprises de vendre sa participation à Selhurst Park, sans succès. Il est également membre du conseil d’administration, mais la direction quotidienne reste sous la responsabilité du co-propriétaire Steve Parish. Cette nuance pourrait être déterminante dans le verdict final.
Priorité accordée selon le classement sportif
Les places en compétition européenne sont attribuées selon le classement national. Lyon, 6e en Ligue 1, bénéficiait initialement d’un ticket pour la Conference League, mais a été promu en Europa League après la victoire du PSG en Coupe de France.
Crystal Palace, vainqueur de la FA Cup, a décroché sa qualification directement via ce trophée, une route sportive différente mais non moins prestigieuse.
Si l’UEFA devait exclure Palace pour cause de conflits d’intérêts, la place reviendrait à Lyon. Cette situation crée une incertitude.
