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Real Madrid: Pérez brise une tradition de 123 ans

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Le Real Madrid en mutation
Le Real Madrid en mutation ©Alamy

Florentino Pérez prépare une révolution au Real Madrid. Pour la première fois, le club pourrait ouvrir son capital à des investisseurs privés.

Le Real Madrid s’apprête à franchir un cap inédit dans son histoire plus que centenaire. Selon The Athletic, Florentino Pérez prépare une transformation profonde du modèle de gouvernance du club. Pour la première fois depuis 1902, des investisseurs externes pourraient être autorisés à acquérir des parts dans une entité liée au club madrilène. Une décision qui marquerait un tournant décisif dans la tradition des socios, gardiens du pouvoir depuis 123 ans.

Une réforme historique au cœur de la stratégie de Florentino Pérez

Le président du Real Madrid, âgé de 78 ans, envisage de présenter ce projet lors de la prochaine assemblée générale, prévue en novembre. L’objectif est de moderniser la structure financière du club tout en préservant son identité. Le Real Madrid resterait sous le contrôle majoritaire de ses 100 000 socios. Toutefois, le club ouvrirait pour la première fois une partie de son capital à des investisseurs privés.

Le projet prévoit une séparation en deux entités distinctes :

  • une structure dédiée à l’activité sportive (équipe première, centre de formation, section féminine) ;
  • une entité commerciale regroupant la gestion du Santiago Bernabéu, du merchandising et des événements internationaux.

Les investisseurs pourraient acheter des parts de la branche commerciale.

Un enjeu économique majeur pour le Real Madrid

Malgré des revenus records de plus d’un milliard d’euros en 2023–2024, le Real Madrid se heurte à des limites structurelles. Sa forme juridique actuelle, entièrement détenue par ses membres, l’empêche de lever des capitaux aussi rapidement que les clubs soutenus par des fonds souverains ou des milliardaires privés.

Florentino Pérez souhaite ainsi diversifier les sources de financement, sans renier les valeurs du club. Le président estime que ce modèle « hybride » permettrait au Real Madrid de conserver son indépendance sportive tout en se dotant d’une puissance économique comparable à celle de Manchester City, du Paris Saint-Germain ou encore de Newcastle United.

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