Florentino Pérez, président du Real Madrid, traverse une période d’isolement politique après ses revers face à la Liga, l’UEFA et la Super Ligue.
Longtemps perçu comme l’homme fort du football européen, Florentino Pérez traverse aujourd’hui une période d’isolement politique sans précédent. Le président du Real Madrid, autrefois maître des équilibres financiers et stratégiques du continent, voit son influence reculer face aux institutions qu’il a souvent défiées selon Marca.
Une défaite marquante face à Javier Tebas et la Liga
Le conflit opposant Florentino Pérez à Javier Tebas, président de la Liga, a profondément marqué les coulisses du football espagnol. Au centre du différend : l’accord entre la Liga et le fonds d’investissement CVC Capital Partners.
Pérez s’y est farouchement opposé, dénonçant un contrat jugé défavorable aux clubs historiques comme le Real Madrid. Malgré son lobbying intensif, l’accord a été ratifié, isolant le dirigeant madrilène et symbolisant une défaite politique majeure.
L’ironie du soutien involontaire au FC Barcelone
L’un des épisodes les plus surprenants de la récente trajectoire de Pérez concerne son rôle indirect dans le redressement financier du FC Barcelone. Selon plusieurs sources, le président madrilène aurait facilité les discussions menant à l’accord entre le Barça et le fonds américain Sixth Street.
Cet apport financier massif a permis aux Catalans de rééquilibrer leurs comptes, d’enregistrer de nouveaux joueurs et, à terme, de retrouver le chemin des trophées nationaux.
Une ironie cruelle pour Florentino Pérez. En aidant son plus grand rival à se relever, il a vu Joan Laporta tourner le dos à son projet phare, celui de la Super Ligue européenne.
Le rêve brisé de la Super Ligue
Le projet de Super Ligue, dévoilé en 2021, devait marquer le couronnement politique de Pérez. Imaginée comme une compétition fermée regroupant l’élite européenne, elle promettait un modèle économique plus stable pour les clubs fondateurs.
Mais la révolte des supporters, la pression des fédérations nationales et la ferme opposition de l’UEFA ont conduit à son effondrement rapide.
Si Pérez a persisté, s’appuyant sur la justice européenne pour légitimer son idée, le désengagement de clubs comme Barcelone et les réticences des dirigeants anglais ont affaibli son projet. Aujourd’hui, la Super Ligue n’est plus qu’un symbole d’une ambition déchue.
Un président désormais isolé sur la scène européenne
L’érosion du pouvoir de Florentino Pérez se mesure aussi dans ses relations diplomatiques. Autrefois craint et respecté, il se retrouve désormais en opposition frontale avec la Liga, l’UEFA et l’ECA (Association des clubs européens).
Ses anciens alliés ont pris leurs distances. Les grands clubs européens préfèrent aujourd’hui maintenir une coopération institutionnelle avec l’UEFA, notamment pour préserver la stabilité des compétitions et les revenus de la Ligue des champions.
