Santos au bord du gouffre : dettes, investisseurs étrangers et offensive de QSI. Une bataille mondiale pour un géant du football brésilien.
Le Brésil retient son souffle tandis que Santos, écrin des légendes Pelé et Neymar, traverse la période la plus sombre de son histoire moderne. Le club paulista, habitué aux conquêtes continentales et à l’exportation de talents planétaires, se retrouve désormais confronté à une réalité économique alarmante. Alors que la pression sportive s’accentue au fil des semaines, les discussions autour d’une prise de contrôle étrangère prennent une ampleur sans précédent.
Une dette écrasante qui précipite le club vers une privatisation
La situation financière de Santos prend une ampleur qui dépasse tout ce que Santos avait connu jusqu’ici. Les dettes accumulées atteignent près de 150 millions d’euros, un gouffre qui menace directement la stabilité institutionnelle du club. Dans ce contexte, la direction a validé une décision radicale : ouvrir 90 % du capital à des investisseurs privés internationaux. Une mutation inédite pour une entité appartenant depuis toujours à plus de 70 000 socios, gardiens d’une identité populaire profondément ancrée.
Cette restructuration imposée par l’urgence redéfinit complètement le modèle historique du club. Elle attire naturellement des acteurs économiques d’envergure mondiale, bien décidés à saisir l’un des derniers joyaux du football sud-américain encore indépendant.
QSI en première ligne : un intérêt concret relayé par UOL et Diario AS
Selon les informations d’UOL et du Diario AS, Qatar Sports Investments, le fonds dirigé par Nasser al-Khelaïfi, a été le premier à formuler un intérêt tangible pour la reprise du Peixe. Cette approche place QSI en tête d’une course particulièrement disputée, dans laquelle figurent également :
- BlueCo, propriétaire de Chelsea et Strasbourg,
- le Public Investment Fund (PIF) d’Arabie saoudite, détenteur de Newcastle United.
Une rencontre informelle entre le président santiste Marcelo Teixeira et des représentants de BlueCo ait eu lieu durant le Mondial des Clubs aux États-Unis. Toutefois, le dossier aurait pris une nouvelle tournure lorsque QSI a accéléré son offensive.
Santos, un actif stratégique au-delà de sa valeur économique
La valorisation du club, estimée à 346 millions d’euros, pourrait sembler modeste pour les puissances financières du Golfe. Toutefois, l’enjeu dépasse de loin la simple opération comptable.
Santos, c’est un symbole. C’est le club qui a façonné Pelé, l’icône la plus universelle de l’histoire du football. C’est également le berceau de Neymar, enfant prodige devenu superstar mondiale.
QSI possède déjà Paris Saint-Germain et un pourcentage de Brage. Intégrer Santos au sein de son écosystème représenterait un levier puissant pour consolider son influence au cœur du football sud-américain.
