Paris taille patron, le Barça répond à ses détracteurs

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Les parisiens se sont largement montrés à la hauteur de l’évènement, infligeant un sévère 4-0 au Bayer Leverkusen, qui jouait devant son public. Autant dire que la qualification est d’ores et déjà acquise. Le score permet de l’affirmer, mais également la manière dont les joueurs franciliens ont surclassé leurs adversaires du soir. Impossible d’imaginer ces derniers renverser la tendance au Parc des Princes.

De son côté, le FC Barcelone est allé chercher une très précieuse victoire au City of Manchester Stadium : 2 – 0. Les Blaugrana ont ainsi fait taire toutes les critiques, et ont pris une sérieuse option sur la qualification. Les choses s’annoncent désormais plus que compliquées pour les Skyblues. Il faudra marquer trois fois au Nou Camp pour se qualifier.

Impressionnant PSG

On aurait pu penser que les parisiens allaient être bousculés, ne serait-ce tout petit peu, au moins dans l’engagement et dans l’envie. Le Bayer évoluant en effet à domicile, il était légitime de croire que les joueurs allaient tenter de compenser l’indéniable écart de talent, les séparant des hommes de Laurent Blanc, par un engagement physique des plus importants. De véritables guerriers prêts pour la bataille. Mais ce ne fut pas le cas. Les parisiens ont mis le pied sur le ballon, sans jamais être véritablement inquiétés, et ont ainsi pu développer leur jeu à leur aise. Pour le résultat que l’on connaît.

La prestation des parisiens n’est en aucun cas à remettre en cause. C’était un PSG des grands soirs, avec lequel seules quelques formations européennes peuvent rivaliser. Mais il faut tout de même souligner la faiblesse de ce décevant Bayer Leverkusen. Les Allemands n’ont absolument pas vu le jour dans cette rencontre. Timides dans les duels et donc faibles dans la récupération, acculés devant leur but, aucune occasion, même en contre-attaque… On en vient à se demander quel était le plan de jeu de Sami Hyypiä. Mais aussi quels furent ses mots avant le match, tant les joueurs de la Ruhr ont semblé manqué de motivation. Toujours est-il qu’ils étaient totalement inexistants.

Tout le contraire des joueurs parisiens. Sûrs de leur force, concentrés, impliqués, avec ce brin de réussite qui leur faisait défaut ces dernières semaines, et très peu de déchet technique, ils ont littéralement asphyxié Leverkusen, et éteint la BayArena. Dans cette rencontre, ils ont véritablement semblé intouchables. Le technicien français peut être fier de ses hommes, qui font preuve de moins de suffisance que la saison passée en Ligue 1, et ont cette capacité à se transcender lors des grands rendez-vous. Et la Champion’s League en fait évidemment partie. Désormais, Paris a 100% de chances de se qualifier. C’est ce que disent les statistiques. C’est-à-dire que jamais une équipe n’a réussi à inverser le scénario après en avoir pris quatre à domicile, et sans marquer. Il est tout simplement impossible d’imaginer que cela arrive au club de la capitale, qui semble pouvoir aller très loin dans la compétition. Le quart de finale fera certainement office de test plus sérieux, et l’on saura alors plus précisément quelles sont les chances pour les parisiens d’aller au bout.

City – Barça, l’expérience a fait la différence

C’était l’une des deux très grosses affiches, ça l’est toujours d’ailleurs car il reste le match retour, de ces huitièmes de finale de Ligue des Champions. Et le premier acte aura tourné en faveur des catalans, qui sont parvenus à faire la différence en seconde période. Messi, a ouvert le score sur pénalty à la 54e. Demichelis au passage, a pris un carton rouge sur la faute provoquant le tir au but. Puis Dani Alves a aggravé le score, juste avant la fin du temps réglementaire. Une victoire précieuse pour les catalans, qui ont pris une belle option sur la qualification.

Mais il ne faut pas s’y méprendre, les hommes de Gerardo Martino n’ont pas été si impressionnants que cela. Oui, ils ont beaucoup eu le ballon, mais c’est l’une des caractéristiques principales de leur jeu. Pour autant, ils ne se sont pas créés autant d’occasions que cela. Le fait du match, c’est bien l’expulsion de Martin Demichelis. Celle-ci a véritablement modifié le cours de la rencontre. Jusque là, les barcelonais n’avaient eu qu’une situation dangereuse, en première mi-temps. A onze contre dix et pendant près de 40 minutes, c’est forcément plus facile. Notamment quand on s’appelle Barcelone, et que l’on sait si bien mettre le pied sur le ballon. A partir de la 53e, les catalans avaient donc le match en main, et se sont même offerts le luxe de doubler la mise en fin de match, sur une belle combinaison entre Alves et Neymar. On retiendra donc surtout le résultat côté Barça : une victoire par deux buts d’écart à l’extérieur, chez l’un des plus grands d’Europe. Une manière de faire taire tous ceux qui partagent l’idée, comme José Mourinho, qu’il s’agit du FC Barcelone le plus faible de ces dernières années.

A l’issue de ce match, les Citizens peuvent nourrir des regrets. S’ils ont laissé le ballon à leurs adversaires, il y a eu plusieurs situations très chaudes sur le but de Victor Valdès, essentiellement durant les 45 premières minutes. Mais surtout, les hommes de Manuel Pellegrini ont, jusqu’à l’erreur grossière de leur défenseur argentin, parfaitement bloqué les Blaugrana. Le fameux manque d’expérience des Skyblues dans la compétition, tant évoqué par la presse, leur aura donc été préjudiciable. Car lorsqu’on maîtrise, en partie, un match comme celui-ci, on se met pas aussi bêtement en difficulté. Pellegrini aura eu beau pointer du doigt l’arbitrage, s’il n’y a pas peut-être pas pénalty, la faute et le rouge sont totalement justifiés. Faut-il lui rappeler que, quelques minutes plus tard, les catalans se voyaient refuser un but sur un hors-jeu imaginaire de Fabregas? Toujours est-il qu’une qualification relèverait désormais de l’exploit. 1,8 % de chances de se qualifier, après s’être incliné 2 – 0 à domicile. Il faudra donc en mettre trois, au Nou Camp, pour se qualifier. Le dernier club à l’avoir fait, et avec (plus de) deux buts d’écart, c’était le Bayern Munich. Or, les Citizens ont battu les bavarois, en poules. Une raison d’y croire pour conserver une chance de se qualifier. Si infime soit-elle.