Les finances de l’OM s’améliorent, mais Frank McCourt cherche un autre actionnaire pour le club.
En coulisses, l’Olympique de Marseille poursuit un travail de fond. Alors que l’attention médiatique se focalise souvent sur les résultats sportifs, une autre bataille se joue à huis clos : celle de la stabilité économique du club. Ces derniers mois, plusieurs signaux indiquent une évolution progressive de la situation financière de l’OM, sans pour autant masquer des fragilités persistantes qui obligent Frank McCourt à envisager une nouvelle phase stratégique.
Des comptes scrutés de près en cette fin d’année
Les finances marseillaises attirent l’attention depuis plusieurs semaines. Romain Molina, dans une vidéo diffusée sur X, dresse un constat nuancé. Les comptes montrent une amélioration tangible par rapport aux années précédentes, mais la situation reste loin d’être totalement assainie.
Depuis 2018, date du rachat par Frank McCourt, la trajectoire financière de l’OM a connu de profondes transformations. À l’époque, le bilan apparaissait extrêmement dégradé, avec une structure de coûts mal maîtrisée et une dépendance massive aux apports de l’actionnaire. Sept ans plus tard, le tableau est plus lisible, notamment grâce à une diversification accrue des revenus et à une meilleure valorisation de l’image du club.
Une progression réelle, mais encore insuffisante
Selon Molina, l’évolution globale va « dans le bon sens », même si elle demeure imparfaite. L’augmentation des revenus commerciaux, la montée en puissance de certaines lignes de recettes et les efforts consentis sur la gestion ont permis de réduire progressivement le déficit global. Toutefois, ces avancées restent fragiles et ne suffisent pas à compenser totalement les pertes accumulées au fil des saisons.
L’OM traîne encore un passif lourd, estimé à près de 100 millions d’euros de pertes cumulées sur les dernières années. Une donnée structurelle qui pèse sur les choix stratégiques du propriétaire américain. Malgré une discipline financière plus rigoureuse, le club continue de fonctionner grâce à des injections régulières de fonds de la part de Frank McCourt. Ce modèle qui atteint aujourd’hui ses limites.
McCourt toujours au soutien, mais à la recherche de relais
Face à cette réalité, Frank McCourt « tire toujours la langue », pour reprendre l’expression employée par Molina. L’homme d’affaires américain n’a jamais cessé de soutenir financièrement l’OM, remettant fréquemment au pot pour garantir la continuité du projet. Néanmoins, l’heure semble venue de partager l’effort.
La recherche d’un actionnaire minoritaire apparaît désormais comme une option sérieusement envisagée. L’objectif est d’injecter des fonds frais afin de consolider la structure financière du club, tout en permettant à McCourt de conserver le contrôle majoritaire. Il ne s’agit donc pas d’un désengagement, mais bien d’une ouverture maîtrisée du capital, pensée comme un levier de stabilisation à moyen et long terme.













