Anthony Lopes revient sur la colère des supporters nantais et appelle à une réaction d’orgueil pour sauver le FC Nantes de la relégation.
Dimanche dernier, la Beaujoire s’est transformée en un théâtre de désillusion. Le FC Nantes s’est incliné 0-1 face au SCO Angers, une équipe déjà reléguée. Le public, habituellement fervent, a exprimé une colère rare. À la 75ᵉ minute, les tribunes ont entonné un chant glaçant : « On se fait chier ». L’ensemble du stade a résonné d’une frustration profonde. Cette scène, symbolique d’un malaise structurel, n’a laissé personne indifférent.
En fin de match, joueurs et staff se sont présentés devant la Brigade Loire.
Lopes, le vétéran qui parle avec le cœur
Présent ce soir-là, Anthony Lopes a écouté, en silence. Quelques jours plus tard, en conférence de presse, il a mis des mots sur cette soirée. L’ancien gardien lyonnais, connu pour son franc-parler, n’a pas éludé la situation. Il a grandi dans les tribunes des Bad Gones, il connaît le poids des chants, même quand ils sont hostiles.
« Quand à la 75ème on entend tout un stade chanter « on se fait chier » et bien ça touche ! Je pense qu’on doit montrer un autre état d’esprit, avoir un sursaut d’orgueil parce qu’on a été touché dans notre amour propre. »
Ses paroles, lourdes de sens, révèlent une prise de conscience collective. Il évoque une atteinte à l’amour propre. Un électrochoc. Lopes appelle à un sursaut d’orgueil, à deux journées de la fin du championnat. L’objectif est clair : ramener des points d’Auxerre pour assurer le maintien.
Deux matchs pour sauver une saison
Le calendrier ne laisse aucune place à l’erreur. Le FC Nantes doit se déplacer à Auxerre, puis affronter Montpellier à la maison. Chaque minute comptera. La pression est maximale. Le moindre faux pas pourrait coûter la place en Ligue 1.
Lopes ne se cache pas :
« A un moment donné, à trop agir dans l’urgence, on se fracasse un peu les dents. Il n’y a pas besoin d’être dans l’urgence pour pouvoir répondre présent. »
Cette phrase résume la spirale dans laquelle Nantes s’enfonce. Trop souvent contraint de réagir, jamais maître de son destin. Lopes appelle à la stabilité, à une réaction lucide plutôt qu’émotionnelle. Il ne veut plus subir. Il veut agir.













