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Man Utd face à une dette colossale

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Comment Man Utd gère une dette astronomique
Comment Man Utd gère une dette astronomique ©Alamy

Manchester United affiche une dette record de 1,29 milliard £, compensée en partie par une restructuration profonde.

À Old Trafford, les chiffres racontent une histoire complexe, faite de contrastes saisissants et de choix structurants. Derrière l’aura mondiale de Manchester United et son poids sportif historique, les dernières données financières révèlent une situation délicate. Cette dernière est marquée par un endettement sans précédent, mais aussi par des signaux de redressement soigneusement construits. Loin des slogans alarmistes, l’analyse détaillée met en lumière une institution engagée dans une transformation profonde.

Une dette historique qui atteint des sommets inédits

Les derniers comptes trimestriels font état d’un endettement global culminant à 1,29 milliard de livres sterling. Ce niveau n’a jamais été atteint dans l’histoire du club. Cette hausse s’explique notamment par un nouvel emprunt de 105 millions de livres, portant la dette opérationnelle à 749,2 millions de livres. À cela s’ajoutent des passifs non courants de 216,3 millions et des dettes à court terme évaluées à 323,4 millions. Une large partie de cette somme correspond à des indemnités de transferts encore dues à d’autres clubs.

Ce mécanisme de paiements différés est courant dans le football d’élite, mais l’ampleur cumulée du passif mancunien demeure frappante. Sur un an, l’endettement total a progressé d’environ 60 millions de livres, confirmant la lourde empreinte laissée par des années de gestion sous effet de levier.

L’héritage financier du rachat de 2005 toujours pesant

Le prêt contracté lors du rachat du club par la famille Glazer en 2005 reste un élément central du bilan. Ce crédit, toujours fixé à 650 millions de dollars, continue d’alourdir la structure financière et d’exposer le club à des charges d’intérêts élevées. Malgré les changements récents dans la gouvernance, ce passif historique n’a pas été renégocié.

Restructuration interne et retour à un bénéfice opérationnel

Pourtant, sous la surface, les chiffres traduisent une inflexion notable. Sous l’impulsion du nouveau dispositif mis en place avec l’arrivée de Sir Jim Ratcliffe comme actionnaire minoritaire, Manchester United a engagé une politique de réduction drastique des coûts. Près de 500 postes ont été supprimés, dans le cadre d’un vaste plan de rationalisation.

Les effets sont tangibles. Le club affiche un bénéfice opérationnel de 13 millions de livres sur les trois mois arrêtés à septembre, alors qu’il enregistrait une perte de 7 millions sur la même période l’an dernier. La masse salariale a reculé de 8,2 %, pour s’établir à 73,6 millions de livres. Cela représente désormais 52,5 % des revenus, contre 56 % un an plus tôt. Les dépenses globales ont, elles aussi, diminué de plus de 7 %.

Le poids persistant des charges financières

Malgré ce redressement opérationnel, les frais financiers continuent de plomber le résultat final. Les intérêts et charges associées, estimés à 21,4 millions de livres, ont fait basculer le club dans une perte avant impôts de 8,4 millions de livres sur le trimestre, là où un léger bénéfice avait été enregistré un an auparavant. Cette dichotomie souligne la fragilité d’un modèle encore fortement dépendant de l’endettement.

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