Le Franco-Algérien Fares Bahlouli revient sur son expérience au LOSC avec son ancien entraîneur, Christophe Galtier.
Dans les années 2010, de nombreux talents ont éclos dans le football français. Pourtant, malgré les grandes attentes placées en eux, certains n’ont pas réussi à atteindre leur plein potentiel. Fares Bahlouli fait partie de ceux-là. Repéré très tôt lorsqu’il évoluait dans les équipes de jeunes de l’Olympique Lyonnais, Bahlouli a signé en 2015 à l’AS Monaco pour 3,5 millions d’euros. Un montant considéré comme élevé, mais qui semblait justifié au vu du talent du jeune milieu de terrain.
Malheureusement, il ne s’est jamais réellement imposé à Monaco et a été transféré au LOSC en 2017. Arrivé la même année que l’entraîneur Christophe Galtier, Fares Bahlouli s’est exprimé sur son expérience avec le technicien français.
« On m’avait prévenu de sa manière de faire. J’ai voulu garder l’esprit ouvert pour me faire ma propre opinion. À notre retour de vacances, il a remodelé l’équipe et nous a tous écartés. Il ne voulait plus nous parler. On m’a même bloqué l’accès aux vestiaires. J’ai tenté d’obtenir un entretien avec lui, mais il ne voulait rien entendre. On m’a pris mes affaires pour les mettre dans le vestiaire de la réserve, puis on m’a interdit l’accès au centre d’entraînement. Je devais me garer à l’extérieur ! »
Une expérience lilloise difficile
Au LOSC, Farès Bahlouli n’a disputé que 19 rencontres, marquant un but et délivrant une passe décisive en deux saisons. Son expérience chez les Dogues ne s’est pas déroulée comme prévu, malgré le talent qu’il possédait. Les différends qu’il entretenait avec son entraîneur, Christophe Galtier, n’ont pas favorisé le développement et l’épanouissement du milieu de terrain, qui est aujourd’hui âgé de 29 ans. Pendant ses années à Lille, Bahlouli ne bénéficiait pas des conditions espérées pour progresser.
« Ils m’ont vraiment fait la misère. Il y avait quelqu’un tous les jours à l’entraînement, qui se cachait et notait l’heure à laquelle j’arrivais. Ils faisaient exprès de me convoquer l’après-midi et m’ont fixé des rendez-vous avec une diététicienne auxquels je devais invariablement me présenter. Si je ratais une pesée, cela faisait l’objet d’un signalement. Ils m’espionnaient dans le vestiaire pour savoir ce que je disais. Ils cherchaient à me pousser à la faute, jusqu’à tenter de casser mon contrat en prétendant que j’avais insulté un préparateur physique. Finalement, je les ai poursuivis. Malgré une tentative de conciliation, aucun accord n’a été trouvé. Ils ont été condamnés pour harcèlement moral.«













