Gérard Lopez critique Oliver Kahn après son retrait du projet de rachat des Girondins. Le Tribunal tranchera bientôt sur l’avenir du club.
Le Tribunal de Commerce de Bordeaux s’apprête à trancher. D’ici quelques jours, il devra statuer sur le plan de continuation présenté par Gérard Lopez, président en exercice du FC Girondins de Bordeaux. Dans l’attente, les remous en coulisses se poursuivent. Le nom d’Oliver Kahn a récemment été évoqué dans le dossier de reprise du club. Son implication, aussi rapide que controversée, n’aura pas laissé Lopez indifférent.
Oliver Kahn, un projet éphémère et flou
L’ancien portier allemand avait manifesté son intérêt pour racheter les Girondins. Selon Le Journal du Dimanche, Kahn avait obtenu l’autorisation du Tribunal de Commerce pour accéder à la data room, condition essentielle pour évaluer les finances du club. Après une brève analyse, il se serait rétracté, jugeant le niveau d’endettement du club excessif.
Gérard Lopez, dans un entretien accordé au JDD, n’a pas mâché ses mots. Il affirme avoir rencontré Kahn à Londres, en novembre dernier, dans l’optique d’un éventuel partenariat. Mais la suite n’a pas répondu à ses attentes.
Gérard Lopez critique vivement la crédibilité du projet Kahn
Le président bordelais a détaillé les échanges. Fin janvier, Kahn aurait adressé un courrier mentionnant une capacité d’investissement « potentielle » de 30 millions d’euros. Mais aucune preuve concrète de la disponibilité des fonds n’aurait été fournie aux administrateurs judiciaires.
« Les administrateurs judiciaires n’ont jamais obtenu confirmation de la disponibilité des fonds », affirme Lopez.
À la veille d’une audience cruciale, une nouvelle offre évoquant 15 millions d’euros aurait été soumise au tribunal. Peu après, Kahn se serait retiré du processus, déclarant pourtant disposer de 50 millions si nécessaire. Une attitude jugée incohérente par Gérard Lopez, qui l’accuse de manipulation médiatique.
« Il tentait d’acheter l’opinion pour mettre la pression mais les affaires se font avec de l’argent et des prises de risques, pas avec des clics. »
Les finances des Girondins sont fragiles. Le club présente un endettement cumulé estimé à plus de 40 millions d’euros. Dans ces conditions, chaque repreneur potentiel doit prouver non seulement sa capacité financière, mais aussi sa solidité juridique et opérationnelle.
