Les discussions entre la LFP et Canal+ ont échoué. À un mois du championnat, la Ligue 1 reste sans diffuseur principal.
La Ligue 1 se retrouve à nouveau au bord du gouffre médiatique. Malgré des décennies de partenariat, les négociations entre la LFP et Canal+ ont échoué. Un constat amer, alors que le championnat de France approche à grands pas, sans diffuseur principal confirmé.
Un partenariat historique désormais révolu
Pendant plus de 30 ans, Canal+ fut le pilier de la diffusion du football français. Mais cette époque semble révolue. Maxime Saada, président du groupe Canal+, a acté la rupture définitive des discussions. Aucune chaîne dédiée ne verra le jour dans ces conditions.
Selon L’Équipe, Canal+ proposait une base de 100 millions d’euros par saison. Ce montant incluait la gestion intégrale de la chaîne Ligue 1 ainsi que la co-diffusion du match dominical.
Des exigences financières jugées excessives
La LFP réclamait 200 millions d’euros. Cette somme devait couvrir une « prime d’exclusivité », fixe et indépendante du succès commercial. Un format jugé irréaliste par Canal+. Nicolas de Tavernost, directeur de LFP Média, n’a pas réussi à rapprocher les positions.
La LFP continue de considérer la Ligue 1 comme un produit premium. Mais la valeur perçue du championnat semble aujourd’hui en décalage avec la réalité du marché.
Un désaccord profond sur le tarif d’abonnement
L’un des points de blocage concerne le prix de l’abonnement mensuel. Canal+ voulait une offre à 15 euros, avec un rabais à 10 euros pour ses abonnés. Une stratégie cohérente avec les standards de consommation actuels.
La LFP, de son côté, souhaitait imposer un prix de 20 euros, jugé prohibitif. Ce tarif pourrait dissuader une large partie du public. La volonté de maximiser les revenus entre en contradiction avec les comportements réels des consommateurs.
Une réunion annulée, le dialogue définitivement rompu
Une rencontre entre Maxime Saada et Nicolas de Tavernost était initialement prévue. Elle n’aura pas lieu. Le fossé entre les deux camps est désormais trop profond. Les clubs, informés de l’impasse, commencent à s’inquiéter sérieusement.
Aucune alternative concrète n’est encore sur la table. La piste beIN Sports, pourtant régulièrement évoquée, semble aussi compromise. Le groupe qatari, pourtant distributeur exclusif de ses chaînes via Canal+ jusqu’en 2030, n’a pas manifesté de réel intérêt.
