Moment de gêne à la Maison Blanche : la Juventus assiste en silence aux propos polémiques de Donald Trump.
Le 18 juin, les joueurs de la Juventusont été reçus à la Maison Blanche dans un cadre censé être strictement sportif. L’invitation, formulée par Donald Trump, visait à honorer la participation du club italien à la Coupe du monde des clubs. Toutefois, la visite a rapidement pris une tournure inattendue.
Face à un Bureau ovale rempli de journalistes, le président américain a monopolisé la parole. Il a abordé des sujets sensibles, éloignés du cadre prévu. Les visages fermés des joueurs, figés derrière lui, trahissaient une gêne manifeste.
Des déclarations musclées sur le nucléaire iranien
Devant les caméras, Donald Trump a exprimé ses inquiétudes sur la situation au Moyen-Orient, notamment concernant l’Iran et Israël. Ses propos ont marqué l’assemblée par leur fermeté. Le malaise dans la salle est monté d’un cran. Les joueurs de la Juventus, visiblement mal à l’aise, restaient silencieux.
L’immigration, un prétexte embarrassant
Dans un enchaînement abrupt, Trump a basculé vers un autre de ses sujets favoris : l’immigration. Il a alors utilisé les footballeurs présents comme exemples.
« Les gens doivent venir légalement, comme ces gars-là derrière moi », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « Ils doivent dire qu’ils aiment l’Amérique. S’ils ne peuvent pas le dire, on n’en veut pas. »
Trump asks the Juventus players standing behind him if women could make their team and tries to bait them into endorsing his transphobia pic.twitter.com/cJymDAmcSd
La scène la plus saisissante s’est produite lorsque Donald Trump a évoqué la transidentité dans le sport. Après avoir signé en février un décret interdisant aux athlètes transgenres de concourir dans les compétitions féminines, il a lancé à Locatelli et McKennie :
« Est-ce qu’une femme pourrait être assez bonne pour jouer dans votre équipe, messieurs ? »
Les deux joueurs sont restés totalement silencieux. Aucun sourire. Aucun geste. Juste un silence pesant. Le président s’est ensuite tourné vers le directeur sportif.
C’est finalement Damien Comolli, directeur général du club, qui a mis un terme à ce moment gênant :
« Ce serait très dur. Mais nous avons une excellente équipe féminine. » Trump a conclu en lançant à la presse, presque moqueur : « Ils sont très diplomates. »
Ce déplacement à Washington devait permettre de valoriser le club de Turin, juste avant leur premier match du Mondial des clubs. L’événement s’est transformé en tribune politique pour Donald Trump. Le sport a été relégué au second plan.
