En 2016, Riyad Mahrez aurait pu rejoindre le Real Madrid. Mais son refus d’une clause libératoire a fait échouer le transfert.
En 2016, Riyad Mahrez sort d’une saison exceptionnelle. Avec Leicester City, il vient de remporter la Premier League à la surprise générale. Il est élu meilleur joueur du championnat, devançant les stars du football anglais. Son nom circule alors dans les plus grands clubs européens.
Parmi eux, le Real Madrid de Zinedine Zidane s’intéresse de près à l’international algérien. Le club espagnol voit en lui un profil créatif capable de renforcer son attaque. Mais l’histoire ne s’écrira jamais.
La clause libératoire refusée : l’origine du blocage
Un an avant ce sacre, Mahrez signe une prolongation de contrat avec Leicester. Les dirigeants du club souhaitent y inclure une clause libératoire de 25 millions d’euros. L’ailier refuse, estimant le montant trop élevé pour son statut à l’époque.
« Je sortais d’une saison où on s’était maintenus in extremis. 25 millions d’euros, c’était beaucoup trop », a-t-il confié au média Carré.
Quelques mois plus tard, la donne change. Mahrez flambe, Leicester est champion, et les offres affluent. Sauf que la clause absente de son contrat donne les pleins pouvoirs à Leicester. Le club réclame alors 60 millions d’euros pour le libérer. Trop pour les clubs intéressés.
Le Real Madrid était prêt, mais Leicester a fermé la porte
Mahrez le reconnaît lui-même : le Real Madrid était prêt à l’accueillir. Les discussions étaient engagées, les rendez-vous pris.
« Si j’avais eu ma clause de 25 M€, je serais allé au Real », affirme-t-il sans détour.
Le transfert échoue donc à cause du montant exigé par Leicester, supérieur aux propositions d’Arsenal, du Real ou même du FC Barcelone. Arsenal offre jusqu’à 35 millions, mais se heurte au refus des Foxes. Le rêve espagnol s’envole.
N’Golo Kanté, un contre-exemple bien négocié
Pendant ce temps, N’Golo Kanté, coéquipier de Mahrez à Leicester, suit un autre chemin. Le milieu français anticipe mieux la situation contractuelle. Il accepte une clause libératoire fixée à 30 millions d’euros. Dès la fin de la saison, Chelsea active l’option et l’attire à Stamford Bridge.
« Businessman N’Golo. Il avait senti le coup », admet Mahrez, admiratif de la lucidité de son ancien partenaire.
Ce contraste entre les deux trajectoires souligne à quel point une clause libératoire peut tout changer dans la carrière d’un joueur. Mahrez, lui, reste bloqué à Leicester, malgré l’intérêt de trois géants européens.
Le transfert avorté vers le Real Madrid n’a pas empêché Mahrez de briller par la suite. En 2018, il rejoint Manchester City pour environ 68 millions d’euros. Il y remporte plusieurs titres, dont la Ligue des champions en 2023.















