L’Arabie saoudite envisagerait une offre pour racheter le FC Barcelone. Une initiative qui s’inscrit dans la stratégie du royaume.
Depuis plusieurs mois, le FC Barcelone navigue dans un environnement instable où les considérations sportives s’entremêlent à des enjeux économiques de grande ampleur. À l’abri des projecteurs, des discussions informelles, des rumeurs persistantes et des projections financières agitent les coulisses du club catalan. Dans ce contexte déjà tendu, une information relayée par El Chiringuito est venue ajouter une dimension presque irréelle à la situation. Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, envisagerait une offre estimée à 10 milliards d’euros pour racheter le Barça.
Une rumeur symptomatique de la fragilité financière du Barça
Le FC Barcelone reste l’un des clubs les plus puissants et influents de l’histoire du football mondial. Pourtant, derrière le prestige, les trophées et la portée planétaire de la marque, la réalité économique demeure préoccupante. La dette cumulée du club dépasserait désormais les 2,5 milliards d’euros. Cela inclut les engagements à long terme, les refinancements successifs et les charges liées à la rénovation du Spotify Camp Nou.
Cette fragilité structurelle nourrit naturellement les fantasmes autour d’un éventuel sauvetage extérieur. Dans ce paysage, l’Arabie saoudite apparaît comme un acteur incontournable du sport mondial. Le royaume est capable de mobiliser des ressources financières quasi illimitées, que ce soit par le biais du Public Investment Fund (PIF) ou via des initiatives personnelles liées au pouvoir politique du royaume.
Mohammed ben Salmane et la stratégie sportive saoudienne
L’intérêt supposé pour le FC Barcelone s’inscrit dans une politique bien plus large menée par Riyad. Ces dernières années, l’Arabie saoudite a multiplié les investissements spectaculaires, dont le rachat de Newcastle United en Premier League.
Dans cette logique, le Barça représente un symbole unique. Une marque historique, un ADN de jeu reconnu, une base de supporters mondiale et un héritage culturel incomparable. Une acquisition, même partielle, offrirait à l’Arabie saoudite un levier d’influence sans précédent dans le football européen.
Le modèle des socios, un rempart quasi infranchissable
Malgré l’ampleur de la somme évoquée, la perspective d’un rachat total du FC Barcelone reste, à ce stade, hautement improbable. Le club catalan appartient à ses socios, un modèle associatif profondément ancré dans son identité. Toute tentative de cession du contrôle du club à une entité étrangère se heurterait à une opposition massive des membres, historiquement très attachés à l’indépendance institutionnelle du Barça.
