Le Real Madrid aborde la Supercoupe d’Espagne sous pression. La compétition pourrait peser lourd sur la suite de la saison.
Les sifflets qui ont accompagné le coup de sifflet final au Santiago Bernabéu lors de la victoire face au Séville FC n’avaient rien d’anodin. Malgré les trois points, le Real Madrid a quitté l’année 2025 dans une atmosphère lourde, symptomatique d’un malaise plus profond. Derrière le score, les doutes s’accumulent et une inquiétude grandissante s’installe autour d’un groupe qui peine à convaincre.
Une fin d’année sans éclat et sans trophée
À l’heure du bilan, le constat est sans appel : le Real Madrid n’a ajouté aucun trophée à son armoire en 2025. Un fait rare pour un club habitué à dominer les grandes compétitions. Si les Merengues restent encore engagés en Liga, en Ligue des champions et en Coupe du Roi, les performances récentes interrogent.
La fragilité défensive est devenue récurrente, les automatismes semblent se déliter et l’intensité physique, marque de fabrique du club lors des saisons précédentes, apparaît en net recul. Plusieurs cadres donnent l’impression de tirer la langue, tandis que les rotations n’ont pas toujours apporté les réponses attendues. En interne, à Valdebebas, le climat est marqué par une forme de nervosité contenue.
Des inquiétudes physiques au cœur des discussions internes
Selon AS, l’état physique de l’effectif est l’un des sujets majeurs de préoccupation. Accumulation de petits pépins, retours de blessures laborieux, manque de fraîcheur dans les fins de match : autant de signaux qui alimentent la crainte d’un essoufflement prématuré.
Le staff médical et technique multiplie les ajustements, mais l’impression demeure que le Real Madrid subit davantage les rencontres. Cette réalité contraste fortement avec les standards d’exigence du club.
Janvier et la Supercoupe d’Espagne comme révélateurs
Dans ce contexte tendu, tous les regards se tournent désormais vers le mois de janvier, et plus précisément vers la Supercoupe d’Espagne. La demi-finale face à l’Atlético de Madrid, prévue à Djeddah, est perçue en interne comme un véritable test de vérité. Bien plus qu’un simple trophée, cette compétition pourrait conditionner la suite de la saison.
L’histoire récente l’a démontré : la Supercoupe a souvent servi de catalyseur, positivement ou négativement, pour le Real Madrid comme pour le FC Barcelone. Une victoire peut relancer une dynamique, renforcer la confiance et souder un groupe. À l’inverse, un échec retentissant peut précipiter des décisions structurelles.
La Supercoupe pourrait ainsi devenir un baromètre décisif de la confiance que la direction place dans son projet. Un revers face à l’Atlético, rival direct et symbole d’intensité, renforcerait les interrogations sur la capacité de l’équipe à rivaliser au plus haut niveau dans les mois à venir.












