En pleine baisse d’attractivité depuis quelques années, la Serie A n’en finit plus de faire des déçus. Récemment, c’est un ancien pensionnaire du championnat italien qui a exprimé son dégoût face au spectacle qu’offre la Serie A.
Autrefois redoutable par sa compétitivité et par l’intensité de ses matchs, la Serie A a chuté dans le classement des ligues (4e au classent UEFA). Le Calcio (ancienne appellation de la Serie A) qui, jadis, attirait les stars et qui a vu en naître plein, n’est plus que l’ombre de lui-même. Ce constat est d’autant plus flagrant que les week-end qui se suivent en Italie livrent des spectacles de plus en plus ennuyeux.
Ce week-end, alors que se disputait la 7e journée, les suiveurs de la Serie A ont une fois encore été témoins d’un spectacle pathétique. Les 10 rencontres de la journée n’ont produit que 11 buts, confirmant la pauvreté en spectacle du championnat italien. Un constat partagé par un ancien joueur italien et suiveur de la Serie A.
« Regarder certains matchs est une corvée »
Ancien pensionnaire de l’AS Roma, de la Sampdoria ou encore du Milan AC, Antonio Cassano a porté un regard critique sur la ligue qui l’a vu naître et grandir sportivement. Dans une interview accordée à Viva el Futbol, l’ancien international italien (39 sélections, 10 buts dénonce la pauvreté en spectacle et le niveau d’intensité très bas de ses matchs.
« Le championnat italien fait pitié, il n’offre aucune émotion », a déclaré le meilleur jeune joueur de Serie A en 2001 quand il arborait la tunique de Bari, son club formateur. « Seule la passion des supporters le maintient en vie », a-t-il poursuivit. « Mais la qualité est vraiment basse. C’est une situation embarrassante, presque honteuse. Regarder certains matchs est une corvée. Il n’y a ni rythme, ni spectacle. »
Des conséquences à portée continentale
Pour l’ancien numéro 10 des Giallorossi, l’absence de spectacle et d’intensité lors des matchs de Serie A empiète sur les résultats des clubs italiens en Europe. Pour Cassano, même si l’Inter a récemment connu deux finales en trois sans succès, ces échecs trouvent leur source en Serie A. « On s’étonne que les équipes italiennes souffrent en Europe, mais c’est exactement ce que nous sommes. »
S’appuyant sur le match de Serie A entre l’AS Roma et l’Inter Milan où 44 fautes ont été sifflées, Antonio Cassano a également relevé un aspect qui tue le spectacle : le manque de jeu et les pertes de temps. Il a conclu son intervention en laissant un conseil à la ligue italienne : « Le football doit évoluer comme le fait l’Angleterre. Nous, on va jouer des amicaux à Perth… »















