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L1-L2 : DNCG annonce son veto sur droits TV

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Ligue 1 : la DNCG impose un budget sans droits TV pour 2025-2026
Ligue 1 : la DNCG impose un budget sans droits TV pour 2025-2026 ©Alamy

La DNCG interdit aux clubs de Ligue 1 de budgétiser les droits TV pour 2025-2026. Les finances sont jugées gravement déficitaires.

La Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a pris une décision sans précédent. Elle interdit aux clubs de Ligue 1 et Ligue 2 d’intégrer les droits TV dans leurs budgets prévisionnels pour la saison 2025-2026. Cette mesure a été annoncée lors d’une réunion organisée ce lundi par la LFP et relayée par L’Équipe.

Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, a jugé irresponsable d’anticiper des revenus incertains. Le marché des droits audiovisuels reste trop instable. Le retrait annoncé de DAZN crée une opacité totale autour du financement des compétitions françaises. À ce jour, seuls les contrats internationaux et l’accord avec beIN Sports offrent des garanties.

Une gestion structurellement déficitaire dénoncée

Au-delà de l’incertitude télévisuelle, c’est la structure financière globale des clubs qui est pointée du doigt. Le président de la DNCG dénonce des dérives budgétaires constantes. Il critique notamment :

  • Des masses salariales excessives, incompatibles avec les recettes générées.
  • Des ventes de joueurs déjà inscrites dans les comptes, alors que non conclues.
  • Une dépendance aux revenus exceptionnels non pérennes.

Selon les chiffres avancés, les clubs français ont cumulé 1,2 milliard d’euros de pertes pour la seule saison écoulée. Les pertes cumulées sur plusieurs années atteindraient entre 6 et 7 milliards d’euros.

Même en intégrant un hypothétique bonus de 200 millions d’euros issus des droits TV, la situation resterait « gravement déficitaire », affirme Mickeler.

Des conséquences immédiates sur les stratégies des clubs

Cette directive aura des effets profonds sur les stratégies de recrutement et d’investissement. Les clubs ne pourront plus espérer boucler leur budget grâce à d’éventuelles ventes ou une revalorisation miraculeuse des droits TV.

Les clubs les plus fragiles devront revoir entièrement leur modèle économique. Sans transformation rapide, plusieurs pourraient faire face à des interdictions de recrutement, voire des rétrogradations administratives.

Un marché des droits TV en ruine

Le marché des droits TV français traverse une crise profonde. Le désengagement pressenti de DAZN, principal diffuseur pressenti, a plongé les clubs dans l’incertitude. Aucun accord n’a été finalisé pour les prochaines saisons. La Ligue de Football Professionnel (LFP) peine à conclure un contrat satisfaisant avec les diffuseurs traditionnels.

En 2020, les droits domestiques avaient atteint 1,2 milliard d’euros par saison grâce à Mediapro. Depuis, ils ont été divisés par deux. Cette chute des revenus a provoqué un déséquilibre immédiat dans les finances des clubs.

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