“Harcelé et licencié”: L’étonnante victoire de Stéphane Ruffier contre l’ASSE

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Stephane Ruffier ©️IMAGO / PanoramiC
Stephane Ruffier ©️IMAGO / PanoramiC

L’ASSE se retrouve dans une situation financière encore plus difficile, après avoir été condamné à verser 850 000 à l’ancien gardien de but Stéphane Ruffier

L’ancien gardien de but de l’AS Saint-Étienne, Stéphane Ruffier, est sorti vainqueur d’un procès aux prud’hommes contre son ancien club. Le tribunal a jugé infondée la plainte du club pour “faute grave” ayant conduit au licenciement de Ruffier, ce qui a donné lieu à une importante indemnité compensatoire.

Saint-Étienne avait mis fin au contrat de Ruffier à la fin de l’année 2020, six mois avant sa conclusion prévue, en invoquant des sanctions disciplinaires liées à une insubordination présumée. Cependant, L’Équipe révèle aujourd’hui que le conseil des prud’hommes a condamné le club à verser un peu plus de 850 000 € à Ruffier. Cette indemnité comprend des montants pour la rupture anticipée du contrat à durée déterminée et des dommages et intérêts, soulignant la “sanction disciplinaire disproportionnée.

Ruffier, qui a pris sa retraite du football professionnel, a exprimé sa satisfaction à l’égard de la décision du tribunal par l’intermédiaire de son avocat. Le jugement a reconnu les ‘sanctions disciplinaires disproportionnées et le licenciement infondé pour faute grave’. Son avocat a en outre allégué que Ruffier avait enduré une “longue période de harcèlement moral” orchestrée par l’entraîneur Claude Puel et le directeur général Xavier Thulliot, affirmant que leur mission était de réduire la masse salariale en libérant des joueurs à coût élevé.

Ruffier frappe fort dans les poches de l’ASSE

Décrivant l’épreuve comme une “entreprise de démolition” et une “campagne de sape”, l’avocat de Ruffier a affirmé que le gardien de but s’est retiré après avoir été victime d’un assassinat.

En réponse à la décision du tribunal, l’AS Saint-Étienne a publié un communiqué prenant acte du jugement et indiquant que le club attend une notification officielle avant de décider de toute autre action. Au cours de la procédure au tribunal, l’avocat du club a soutenu que Ruffier avait fait preuve d’un “comportement réfractaire” en s’opposant aux directives de l’entraîneur depuis février 2020. L’avocat a affirmé que Ruffier arrivait délibérément en retard à l’entraînement pour affirmer son autorité.

En outre, le représentant légal du club a suggéré que c’était Ruffier qui avait initié une controverse avec une campagne de presse menée par son agent, Patrick Glanz. L’objectif présumé était de nuire à l’AS Saint-Étienne, l’avocat soutenant que Ruffier, animé par un “ego démesuré”, ne pouvait accepter d’être remplaçant lors d’un match.