Ruud Gullit critique la nouvelle direction de Chelsea. Il accuse Todd Boehly d’ignorer l’histoire du club et dénonce la perte d’âme.
Chelsea a obtenu trois points cruciaux face à Everton grâce à un but décisif de Nicolas Jackson. L’attaquant a enfin mis fin à une longue disette offensive en inscrivant l’unique but de la rencontre. Une victoire 1-0 qui ne reflète pas entièrement la difficulté du match.
Un propriétaire controversé : Todd Boehly interpellé sur son ignorance historique
La performance sur le terrain n’a pas occulté les tensions qui secouent le club hors du rectangle vert. La gestion du nouveau propriétaire, Todd Boehly, est de plus en plus scrutée. L’ancien joueur emblématique Ruud Gullit a partagé une anecdote révélatrice lors de son passage dans l’émission The Overlap.
« Je me suis présenté : Bonjour, je suis Ruud Gullit. Todd m’a répondu : “Que faites-vous dans la vie ?” »
La suite de l’échange en dit long. Gullit, Ballon d’Or 1987, ancien joueur et entraîneur des Blues, a constaté l’absence totale de reconnaissance de son parcours. Boehly a demandé :
« Quand avez-vous joué pour Chelsea ? Qu’avez-vous fait pour le club ? »
Ces propos ont choqué de nombreux supporters. Ils soulignent la distance croissante entre les dirigeants actuels et l’histoire du club.
Un ADN de club dilué : Gullit tire la sonnette d’alarme
L’analyse de Ruud Gullit va plus loin. Il estime que Chelsea a perdu son identité. Pour lui, le club n’est plus dirigé par passion, mais par stratégie commerciale pure.
« Les clubs sont désormais gérés comme des entreprises, pas avec le cœur. Le cœur n’y est plus. »
Cette critique dépasse le cadre des Blues. Gullit cite également des institutions comme l’AC Milan, l’AS Roma ou Manchester United. Le constat est global : les racines sportives et culturelles se délitent au profit d’une logique purement financière.
Une fracture générationnelle et institutionnelle
Todd Boehly, co-propriétaire depuis 2022, a investi massivement dans l’effectif. Pourtant, les résultats ne suivent pas. La vision à court terme et les achats compulsifs semblent supplanter toute cohérence sportive.
Le désintérêt du président pour les figures historiques comme Gullit illustre cette fracture. Le football se construit sur la mémoire. Ignorer les légendes du club, c’est ignorer l’âme même de ce dernier.
