Bordeaux jouera bien en National 2. Gérard Lopez, validé par le tribunal et la DNCG, règle ses comptes avec Kahn et Eyraud.
La tension était à son comble en Gironde. Ce mardi 24 juin, les Girondins de Bordeaux ont vécu une journée décisive pour leur avenir. Deux instances cruciales se sont prononcées. Le tribunal de commerce de Bordeaux, puis la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG). Résultat : le club historique est autorisé à disputer le championnat de National 2 en 2025-2026.
Feu vert pour la National 2 : une validation sous conditions
La première étape fut judiciaire. Le tribunal de commerce a validé dans la matinée le plan de continuation de l’activité présenté par Gérard Lopez. Cette décision a ouvert la voie à la DNCG, qui a confirmé la participation des Girondins en N2. Toutefois, la masse salariale du club sera encadrée, signe que la confiance reste conditionnelle.
La dette initiale, estimée à près de 100 millions d’euros, a été partiellement écrasée. Le club s’engage désormais à rembourser 26 millions sur dix ans.
Gérard Lopez : un président combatif et vindicatif
Peu après l’officialisation du maintien du club, Gérard Lopez a pris la parole dans une interview accordée au Journal du Dimanche. Le président des Girondins a profité de cette occasion pour régler ses comptes.
Il accuse frontalement les concurrents au rachat du club, en particulier Oliver Kahn et Jacques-Henri Eyraud, de n’avoir présenté que des offres inconsistantes. « Il sont arrivés avec 30 millions, puis 15 millions avec un document que le tribunal a trouvé farfelu, puis 50 millions qui étaient en fait zéro », déclare-t-il, dénonçant un manque total de sérieux.
Oliver Kahn dans le viseur
Gérard Lopez ne mâche pas ses mots. Il vise directement Oliver Kahn, ancien gardien emblématique du Bayern Munich. « Venant d’Oliver Kahn… c’était choquant, ridicule même », lâche-t-il avec fermeté. Cette attaque frontale contre l’icône du football allemand souligne l’ampleur des tensions.
Lopez insiste : dans une société classique, il n’aurait jamais injecté 40 millions d’euros dans une entité déficitaire. « Le football rend fou tout le monde, moi y compris », reconnaît-il.
Un avenir à reconstruire
Maintenus en vie grâce au plan de sauvetage, les Girondins vont pouvoir se projeter sur la saison 2025-2026. L’objectif est simple : assurer la stabilité financière, respecter l’encadrement imposé, et poser les fondations d’une remontée sportive durable.
Le président hispano-luxembourgeois, souvent critiqué pour sa gestion, peut désormais avancer avec un projet validé par les instances. Mais la pression reste immense. Le passé récent du club oblige à des résultats tangibles à court terme.











