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FC Metz : Multipropriété, oui, mais pas comme Troyes

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FC Metz à l'aube d'un changement?
FC Metz à l’aube d’un changement? ©Alamy

Bernard Serin ouvre la porte à la multipropriété au FC Metz, en prenant le modèle Strasbourg-Chelsea en exemple.

Le débat autour de la multipropriété agite de plus en plus le football européen. Cependant, les propos tenus par Bernard Serin, président du FC Metz, lors d’un entretien accordé à RMC, éclairent un tournant majeur pour le club lorrain. Sans annoncer de projet concret, le dirigeant messin ne ferme désormais plus la porte à cette perspective.

Un contexte économique qui pousse à la réflexion

Dans un environnement où la compétitivité financière devient déterminante, La notion de multipropriété s’est installée au cœur des stratégies de croissance. Plusieurs clubs européens s’appuient aujourd’hui sur des groupes multisites afin de sécuriser leurs investissements, optimiser leurs viviers de jeunes ou réduire les risques financiers. Les déclarations de Bernard Serin interviennent précisément dans ce climat de mutation profonde.

Le modèle Strasbourg–Chelsea, un exemple assumé par Serin

Lorsque Bernard Serin évoque le RC Strasbourg, racheté par le consortium BlueCo détenu notamment par les propriétaires de Chelsea, il le fait avec admiration. Le président messin souligne clairement ce qu’il considère comme une réussite sportive et organisationnelle. Selon lui, la stratégie du club londonien, consistant à recruter des talents très jeunes avant de les prêter en Alsace, permet à Strasbourg de « disposer d’une équipe très compétitive en Ligue 1 ». Cela participe aussi aux ambitions de formation et de valorisation du géant anglais.

Cette mécanique circulaire présente un double bénéfice. Chelsea sécurise ses investissements tandis que Strasbourg renforce son effectif avec des joueurs promis à une progression rapide. Pour Bernard Serin, ce type de partenariat structuré peut favoriser la stabilité sportive d’un club tout en accroissant ses chances de visibilité européenne.

Les dangers d’un réseau trop large : l’exemple de Troyes et du City Football Group

Si l’admiration est réelle, la prudence l’est tout autant. Bernard Serin ne manque pas de souligner les dérives potentielles d’un système devenu trop vaste. L’exemple qu’il cite est celui de Troyes, intégré à l’immense constellation du City Football Group, qui dirige des clubs aux quatre coins du globe.

Malgré les bons résultats actuels de l’ESTAC en Ligue 2, Serin estime que la lisibilité du projet sportif devient floue lorsque le groupe contrôle simultanément une dizaine ou une quinzaine de clubs. Selon lui, cette dispersion dilue la philosophie globale et génère une complexité difficilement tenable.

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