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Eto’o réélu : La Fecafoot sous haute tension

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Eto'o reprend les commandes
Eto’o reprend les commandes ©Alamy

Réélu à la tête de la Fecafoot, Samuel Eto’o lance un avertissement frontal et ravive le bras de fer avec Marc Brys.

Samuel Eto’o a été reconduit à la tête de la Fédération camerounaise de football pour quatre années supplémentaires. L’ancienne star du Barça a choisi de marquer son retour d’une déclaration tonitruante. Devant l’assemblée réunie à Yaoundé, le président de la Fecafoot a lancé un message d’autorité visant à réaffirmer sa ligne directrice pour le nouveau mandat, une ligne qui s’annonce inflexible. Dans un climat alourdi par des mois de tensions politiques, de divisions internes et de défiance populaire, chaque mot prononcé semble désormais peser dans la balance fragile du football camerounais.

Un discours martial pour réaffirmer l’autorité fédérale

Samuel Eto’o n’a laissé planer aucun doute sur son intention de reprendre fermement les rênes d’un football national profondément fracturé. Devant les représentants du football camerounais, ses mots ont donné le ton d’un mandat placé sous le signe de la discipline :

« Aucun joueur ne sera plus au-dessus du Cameroun. Aucun entraîneur ne sera plus au-dessus du Cameroun. Celui qui veut défendre le maillot du Cameroun devra accepter que le Cameroun est au-dessus de lui. S’il ne l’accepte pas, je prendrai mes responsabilités. »

Derrière cette sortie à la portée symbolique évidente, un nom s’impose immédiatement : Marc Brys. Le sélectionneur belge, imposé à Eto’o par le ministère des Sports au terme d’un bras de fer institutionnel, apparaît comme la cible principale de ce rappel à l’ordre.

Marc Brys, un sélectionneur fragilisé par un conflit jamais résolu

Depuis sa nomination en avril 2024, Marc Brys évolue dans un environnement instable où chaque décision sportive se heurte aux tensions politiques. L’élimination du Cameroun en barrages du Mondial 2026 face à la RDC a renforcé les doutes autour de son management. Elle a exacerbé l’animosité installée depuis plusieurs mois entre le sélectionneur et le président de la Fecafoot.

Selon plusieurs médias locaux, Samuel Eto’o travaillerait déjà en coulisses à un scénario menant à son départ, idéalement avant la CAN. Mais le ministère des Sports, financeur direct du sélectionneur, n’entendrait pas céder facilement. Le duel dépasse donc largement le terrain sportif. Il s’agit d’un rapport de force politique structuré autour de visions antagonistes de la gouvernance.

L’avenir de Brys dépend désormais moins de ses résultats que de l’issue d’un bras de fer institutionnel devenu emblématique des tiraillements qui paralysent le football camerounais.

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