Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole de football (RFEF), a annoncé sa démission dimanche soir.
Son départ intervient après trois semaines tumultueuses marquées par des controverses et des contestations judiciaires, rendant sa démission apparemment inévitable.
La controverse a commencé lorsque Rubiales a embrassé de force l’internationale espagnole Jennifer Hermoso après la victoire de l’équipe féminine à la Coupe du monde le 20 août. Cette action a suscité de nombreuses critiques et condamnations de la part de la FIFA et du public.
Dans une déclaration publiée sur ses comptes de médias sociaux, Rubiales a déclaré : « À 21h30, j’ai présenté ma démission au président actuel, M. Pedro Rocha, en tant que président de la Fédération espagnole de football, ainsi que ma démission du poste de vice-président de l’UEFA. »
Le désormais ex-président de la RFEF a reconnu qu’il n’avait plus d’autre option. Il a expliqué : « Suite à la suspension rapide de 90 jours prononcée par la FIFA le 26 août et aux procédures judiciaires en cours à mon encontre, il est évident que je ne peux plus réintégrer mon poste. Continuer à attendre et à s’accrocher ne générera rien de positif, ni pour la Fédération, ni pour le football espagnol, car certaines forces empêcheront mon retour. »
Luis Rubiales avait subi d’immenses pressions pour démissionner, non seulement de la part du monde sportif mais aussi de l’establishment politique. Il fait face à une plainte pénale pour « agression sexuelle » et à une plainte distincte dans la juridiction sportive pour « abus d’autorité. » De plus, il attend la décision de la commission disciplinaire de la FIFA concernant son comportement inapproprié lors de la célébration de la victoire de l’équipe nationale féminine à la Coupe du monde.
Bien qu’il ait fermement défendu ses actes, notamment en affirmant que Hermoso avait consenti au baiser, Rubiales en a surpris plus d’un en refusant de démissionner lors d’une assemblée générale extraordinaire de la RFEF le 25 août.
Son changement d’avis semble provenir d’un désir de protéger ses proches. Il s’est lamenté : « Mes filles, ma famille et ceux qui m’aiment ont subi les effets d’une persécution excessive et de nombreuses faussetés. »
Rubiales révèle en direct à la TV
Lors d’un entretien télévisé de deux heures avec le journaliste britannique Piers Morgan dimanche soir, Rubiales a révélé que ce sont ses amis proches et sa famille qui l’ont poussé à démissionner. Il a déclaré : « Oui, j’ai démissionné parce que je ne peux plus continuer mon travail. J’ai parlé avec mon père, mes filles et quelques amis très proches. Ils m’ont dit que je devais me concentrer sur ma dignité et continuer ma vie parce que sinon, je pourrais blesser des gens et le sport que j’aime. C’est la chose la plus intelligente que j’avais à faire. »
Luis Rubiales tourne maintenant toute son attention vers les défis juridiques qui l’attendent. Il a déclaré : « Je défendrai mon honneur et mon innocence. J’ai foi en l’avenir et en la vérité. »
La démission de Rubiales marque la fin d’un chapitre litigieux du football espagnol, laissant la fédération naviguer vers l’avenir au milieu des procédures judiciaires en cours et de la nécessité d’une nouvelle direction.
