Chelsea et Aston Villa sont sous le coup d’un avertissement de l’UEFA, qui suspecte des transferts artificiellement valorisés.
Les autorités européennes du football resserrent l’étau. L’UEFA a récemment émis un avertissement formel à Chelsea et Aston Villa, selon les informations rapportées par The Times. L’instance entend renforcer le contrôle sur les échanges de joueurs, soupçonnés d’être utilisés pour gonfler artificiellement les revenus comptables des clubs.
Ces pratiques visent à respecter les exigences du règlement sur la viabilité financière. Or, certains montages contractuels entre les deux clubs anglais suscitent de fortes interrogations.
Omari Kellyman et Ian Maatsen : deux transferts sous le microscope de l’UEFA
À l’été 2024, Chelsea a recruté Omari Kellyman pour 19 millions de livres sterling. De son côté, Aston Villa a officialisé l’arrivée de Ian Maatsen pour 37,5 millions de livres. Ces deux opérations ont été formalisées séparément, bien qu’elles aient été discutées dans le cadre d’un échange global.
L’objectif de cette séparation était de maximiser les bénéfices déclarés dans les bilans financiers pour rester dans les clous du PSR (Profitability and Sustainability Rules). Toutefois, l’UEFA a décidé de réévaluer à la baisse la valeur comptable d’au moins une de ces transactions, estimant qu’elle ne reflétait pas la réalité du marché.
Sanctions financières pour Chelsea et Aston Villa
Les conséquences de ces pratiques sont immédiates. Chelsea a écopé d’une amende de 31 millions d’euros. Le montant pourrait grimper jusqu’à 91 millions d’euros si d’autres irrégularités sont constatées.
Aston Villa, de son côté, a été condamné à une amende initiale de 11 millions d’euros, susceptible de s’élever à 26 millions en cas de récidive. Ces sanctions ont été acceptées par les deux clubs dans le cadre d’un accord de règlement financier avec l’UEFA.
Un risque de suspension des compétitions européennes
Au-delà des sanctions pécuniaires, les deux clubs s’exposent à une exclusion des compétitions européennes en cas de non-conformité persistante. Cette éventualité concerne déjà la saison prochaine, si Chelsea ou Aston Villa enfreignent à nouveau les règles.
L’UEFA souhaite éviter la généralisation de ce type de montages, devenus courants chez plusieurs clubs de Premier League. Les instances veulent s’assurer que les transferts reflètent des évaluations honnêtes, non manipulées pour des raisons comptables.












