Face à la chaleur accablante de la Coupe du Monde des Clubs, la FIFPRO demande des pauses prolongées pour protéger les joueurs.
La chaleur accablante observée lors de la Coupe du Monde des Clubs aux États-Unis a déclenché une onde de choc. Face à des températures dépassant les 40°C, la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPRO) appelle à une refonte urgente des protocoles de protection thermique.
Une chaleur insoutenable dénoncée par joueurs et entraîneurs
Durant les premières rencontres du tournoi mondial des clubs, les plaintes ont afflué. Joueurs et entraîneurs ont exprimé leurs inquiétudes. Les températures extrêmes ont mis à rude épreuve l’endurance des joueurs, impactant à la fois les performances et la sécurité.
Certains matches ont été disputés sous un soleil écrasant. Malgré les pauses de refroidissement existantes, les conditions restaient critiques. Ce constat a poussé la FIFPRO à réagir sans délai.
Des pauses actuelles jugées insuffisantes
Actuellement, la FIFA autorise une pause de trois minutes par mi-temps lorsque le seuil de température est dépassé. Or, selon le docteur Vincent Gouttebarge, directeur médical de la FIFPRO, ces durées sont loin d’être suffisantes.
« On peut imaginer qu’une mi-temps de 15 minutes ne suffise pas à faire baisser la température corporelle », déclare-t-il.
Il souligne qu’en laboratoire, des pauses de 20 minutes ont montré une efficacité supérieure pour faire baisser la température interne.
Une stratégie proactive soutenue par les données scientifiques
La FIFPRO fonde sa proposition sur des données concrètes. Des études menées en climat extrême révèlent que les pauses prolongées peuvent prévenir des coups de chaleur graves. Une pause de 15 minutes, pourtant standard à la mi-temps, ne suffit pas toujours à stabiliser les fonctions physiologiques des joueurs exposés à plus de 38°C.
Réaction de la FIFA : premiers ajustements en cours
Selon Alex Phillips, secrétaire général de la FIFPRO, la FIFA a commencé à ajuster ses dispositifs. Elle a réduit les seuils de déclenchement des pauses et introduit des quantités d’eau supplémentaires, des serviettes humides, ainsi que du matériel de refroidissement autour des terrains.
« Il aurait été préférable que cela soit anticipé », reconnaît Alex Phillips. « Mais au moins, des mesures concrètes ont été appliquées en cours de tournoi. »
La FIFPRO appelle désormais à l’universalisation de ces standards dans tous les tournois, quelle que soit l’organisation.












