La CAF enquête sur l’équipe féminine d’Algérie pour des actes de censure visant le Maroc, pays hôte de la CAN 2024.
L’édition 2024 de la CAN Féminine, organisée au Maroc, est entachée d’un incident diplomatique d’ampleur. Depuis le 10 juillet, la Confédération africaine de football (CAF) a officiellement ouvert une enquête disciplinaire visant la sélection féminine de l’Algérie.
Plusieurs faits ont suscité la réaction de l’instance. Des infractions supposées aux statuts et règlements en vigueur ont été relevées, selon un communiqué transmis par la CAF. À ce stade, l’enquête suit son cours, sans plus de précisions publiques sur les mesures envisagées.
Des logos et visuels effacés : une stratégie assumée ?
La polémique repose sur des éléments concrets et visuellement documentés. Lors de plusieurs apparitions publiques, les représentantes de la sélection algérienne auraient effacé ou dissimulé toute mention du Maroc, pourtant pays hôte de la compétition.
Des clichés largement partagés montrent :
- Le logo officiel “Morocco 2024” systématiquement retiré des supports visuels de l’équipe.
- Le logo de Royal Air Maroc, partenaire officiel, masqué ou remplacé sur divers affichages.
- L’utilisation de rubans noirs pour cacher les références au Maroc, notamment sur le banc de touche, les panneaux et les équipements.
Une enquête déclenchée par la CAF au plus haut niveau
Face à l’accumulation des incidents, la CAF a pris les devants. Une enquête formelle a été ouverte afin de déterminer si les agissements de la Fédération algérienne de football constituent une violation des principes d’organisation et de respect des règlements de la CAN.
L’instance précise qu’aucune déclaration officielle ne sera délivrée avant la clôture complète de l’investigation.
Une polémique qui dépasse le cadre sportif
La portée de l’affaire dépasse largement les terrains de football. En Algérie, plusieurs médias ont évité de mentionner le Maroc comme pays hôte, se contentant d’évoquer une “compétition continentale”. Le compte Algérie Football Média a publié des extraits montrant que la pratique de censure ne se limite pas aux matchs de l’Algérie.
Des images issues de la rencontre Sénégal – Zambie laissent entrevoir des comportements similaires, jetant un doute sur la généralisation de cette approche politique dans un cadre sportif.
