Achraf Hakimi interpelle les supporters marocains après les sifflets à la CAN. Le capitaine des Lions de l’Atlas appelle à l’unité et au soutien du public pour viser le titre africain.
L’atmosphère autour de la sélection marocaine n’a jamais été aussi dense. À l’aube d’un rendez-vous décisif de la Coupe d’Afrique des Nations disputée à domicile, une tension palpable s’est installée entre l’équipe nationale et une partie de son public. Dans ce contexte chargé, la prise de parole d’Achraf Hakimi n’est pas passée inaperçue. Le capitaine des Lions de l’Atlas a choisi de s’exprimer avec franchise. Il a livré un message direct qui révèle les enjeux psychologiques et sportifs entourant cette compétition continentale.
Une pression populaire omniprésente autour des Lions de l’Atlas
Le Maroc aborde cette CAN avec un statut particulier. Demi-finaliste de la Coupe du monde, nation hôte du tournoi et favorite assumée, la sélection vit sous une exigence constante. Dès les premiers matchs, les attentes ont été immenses, parfois écrasantes.
Face à la presse, aux côtés du sélectionneur Walid Regragui, Achraf Hakimi a tenu à souligner cette réalité. Le latéral du Paris Saint-Germain a évoqué une atmosphère qu’il juge en décalage avec les besoins d’un groupe engagé dans une compétition longue et exigeante. Selon lui, la ferveur populaire, lorsqu’elle se transforme en hostilité, peut devenir un frein plutôt qu’un moteur.
Le message délivré par Hakimi se distingue par sa sincérité. Loin d’un discours convenu, le joueur de 26 ans a rappelé que le Maroc est une grande nation de football, habituée à viser la victoire, mais que chaque adversaire mérite respect et vigilance. La CAN, a-t-il insisté, ne se gagne pas sur le papier.
Le rôle du public, véritable « douzième homme »
Au cœur de l’intervention du capitaine marocain se trouve une notion essentielle : celle du douzième homme. Jouer à domicile est souvent présenté comme un avantage décisif, mais Hakimi nuance cette idée. Accueillir la CAN sur ses terres apporte une énergie unique, mais ne simplifie en rien le parcours sportif. La pression médiatique, l’attente populaire et la peur de l’échec s’additionnent.
Les sifflets, notamment à la pause, ont été vécus comme une incompréhension par les joueurs. Hakimi a rappelé que le soutien constant du public est une condition essentielle pour viser le titre continental. Sans cet appui, la dynamique collective peut s’éroder, même au sein d’un groupe expérimenté.















