CAN 2025 : Hugo Broos critique l’ambiance et l’organisation du tournoi, pointant le manque de ferveur populaire.
À mesure que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 avance sur le sol marocain, les débats dépassent le cadre strictement sportif. Si la compétition conserve son prestige continental et son enjeu sportif majeur, des interrogations émergent sur l’atmosphère générale qui entoure le tournoi. Dans ce contexte, certaines déclarations venues de l’extérieur attirent l’attention autour de l’expérience vécue par les acteurs de cette CAN.
Parmi les voix les plus audibles figure celle d’Hugo Broos. Le sélectionneur de l’Afrique du Sud a livré une analyse sans détour lors d’une conférence de presse largement relayée. Le technicien belge a établi une comparaison avec les éditions organisées au Gabon en 2017 et en Côte d’Ivoire en 2023.
Une atmosphère jugée en retrait par rapport aux éditions précédentes
Selon Hugo Broos, l’identité même de la Coupe d’Afrique des Nations repose en grande partie sur l’intensité émotionnelle qui l’accompagne. Or, à ses yeux, cette dimension semble aujourd’hui atténuée. Le sélectionneur des Bafana Bafana a expliqué ne pas retrouver la ferveur spontanée qui, selon lui, faisait vibrer les rues et les stades lors des précédentes éditions.
Il a notamment insisté sur les scènes du quotidien qui marquaient les déplacements des équipes. En Côte d’Ivoire comme au Gabon, les trajets vers les entraînements se faisaient dans une atmosphère de fête permanente, rythmée par les drapeaux, les chants et les encouragements de la population locale. Une implication populaire qu’il affirme ne pas ressentir au Maroc. Il évoque des déplacements bien plus discrets et un environnement moins animé autour des sélections engagées.
Des tribunes clairsemées qui interrogent
Au-delà de l’ambiance extérieure, Hugo Broos a également pointé du doigt le faible taux de remplissage de certaines rencontres. Le technicien belge estime que l’absence d’entrées gratuites constitue un frein majeur à la mobilisation des supporters locaux. Selon lui, cette politique tarifaire a un impact direct sur l’affluence observée dans les stades, notamment lors des matchs n’impliquant pas le pays hôte.
Pour illustrer son propos, il a cité plusieurs rencontres disputées par l’Afrique du Sud durant cette CAN 2025, face au Zimbabwe et à l’Angola. Ces matchs se sont déroulées devant des tribunes largement dégarnies. Une situation qu’il contraste avec la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, où les matchs contre le Mali, la Tunisie ou encore la Namibie avaient attiré un public nombreux.
Les critiques du sélectionneur sud-africain ne se sont pas limitées à la question de l’ambiance. Hugo Broos a également évoqué des dysfonctionnements organisationnels, en particulier lors du match opposant son équipe à l’Égypte. Une rencontre à laquelle sa famille assistait dans les tribunes, ce qui lui a permis de recueillir un témoignage direct sur les conditions d’accès au stade.
