Botafogo est interdit de recrutement jusqu’en 2027 par la FIFA après le non-paiement du transfert de Thiago Almada.
À Rio de Janeiro, l’euphorie née des récents succès continentaux a progressivement laissé place à une inquiétude palpable. Derrière l’image d’un club ambitieux, Botafogo traverse aujourd’hui une zone de fortes turbulences institutionnelles. Les difficultés pèsent lourdement sur l’avenir immédiat du projet sportif porté par John Textor.
Si les regards se tournent souvent vers les résultats et les performances, ce sont désormais les coulisses financières et juridiques qui retiennent l’attention. Une situation d’autant plus délicate que Botafogo s’était imposé comme l’un des modèles sud-américains les plus dynamiques de ces dernières saisons.
Une sanction lourde prononcée par la FIFA
La FIFA a officiellement interdit Botafogo de recrutement pour les trois prochaines périodes de mercato. Cette sanction s’étendra jusqu’au mercato hivernal de 2027. Cette décision découle du non-paiement du transfert de Thiago Almada, recruté en 2024 en provenance d’Atlanta United.
À l’origine du litige, le club nord-américain avait saisi l’instance internationale après n’avoir reçu aucun versement correspondant à l’accord conclu. Début novembre, la FIFA avait pourtant condamné Botafogo à régler la somme de 17,9 millions d’euros. En l’absence de paiement effectif, l’instance a donc appliqué une mesure bien plus contraignante, frappant directement la capacité du club à renforcer son effectif.
John Textor de nouveau sous pression
Propriétaire de Botafogo, John Textor se retrouve une fois encore au cœur des critiques. L’Américain est déjà fragilisé par ses précédents déboires en Europe, notamment lors de son passage à la tête de l’Olympique Lyonnais. Aujourd’hui, l’homme d’affaires voit sa crédibilité remise en question sur le continent sud-américain.
Dans un communiqué officiel, Botafogo a indiqué être engagé dans des négociations avec Atlanta United afin de régulariser la situation. Le club assure travailler activement à une résolution du conflit et promet une reprise offensive du recrutement dès janvier 2026, une fois les restrictions levées.
Toutefois, cette communication peine à rassurer pleinement. Tant que la dette ne sera pas réglée, la sanction restera effective, et chaque fenêtre de mercato manquée creusera un peu plus l’écart avec les concurrents directs, tant au Brésil qu’en Amérique du Sud.













