Pourquoi Arsenal n’ira pas au bout

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Ce week-end, les hommes d’Arsène Wenger se sont lourdement inclinés sur la pelouse d’Anfield : 5 buts à 1. Manque d’envie, d’application, d’investissement, errances techniques, fautes de placement, cadres à la dérive… un véritable naufrage collectif. Face à une attaque aussi prolifique que celle des Reds (on parle souvent de la puissance Manchester City, mais Liverpool possède la deuxième meilleure attaque du Royaume, à seulement cinq petites unités des Citizens), il y a des choses qui ne pardonnent pas.

Suite à cette cuisante défaite, on peut légitimement se poser la question de savoir si les Gunners sont armés pour aller jusqu’au bout. Et pour plusieurs motifs, la tâche s’avère plus qu’ardue. D’autant plus que ce sont désormais les Blues de José Mourinho qui occupent actuellement la tête de la Premier League, profitant du revers de la formation londonienne.

Se relever vite ou jeter l’éponge

C’est de l’ordre de l’évidence, un tel résultat ne pourra que porter atteinte à la confiance engrangée par la formation londonienne. On imagine mal les joueurs aborder les prochaines rencontres dans la sérénité la plus totale. Et pourtant, pour se remettre véritablement d’une telle gifle, il faudrait nécessairement enchaîner plusieurs bonnes prestations. Or, quand on voit le calendrier des Gunners dans les semaines qui arrivent, on peut craindre le pire. Les londoniens seront en effet opposés à Manchester United, puis retrouveront Liverpool pour le compte des huitièmes de finale de FA Cup, avant de s’engager dans une double-confrontation cruciale en Champion’s League, face au Bayern Munich.

Une élimination dans la coupe aux grandes oreilles pourrait d’ailleurs aggraver le déficit de confiance actuel. Quand on sait qu’en ce moment les champions d’Europe en titre marchent sur l’eau, et possèdent un ascendant psychologique sur les anglais, de par leur victoire l’année passée au même stade de la compétition, les choses s’annoncent bien compliquées. Ainsi, s’ils ne redressent pas la barre très rapidement afin de se présenter dans les meilleures conditions face au club bavarois, les Canonniers pourraient bien connaître une fin de saison cauchemardesque.

 Du « Big Five », seul Man U fait pire

Si Arsenal est l’une des équipes réussissant le plus régulièrement face aux équipes supposées inférieures, le club a en revanche bien plus de mal face aux autres prétendants aux titres. Et on sait bien que ça n’est pas face à Fulham ou Cardiff que la Premier League va se jouer, mais bien dans les matches à six points. Si l’on considère désormais l’existence d’un « Big Five« , Manchester City venant se greffer au légendaire Big Four, Arsenal en serait l’un des plus mauvais élèves, juste devant les Red Devils.

C’est-à-dire que si l’on établissait un classement uniquement basé sur les confrontations entre les cadors du championnat anglais, le club londonien pointerait en queue de peloton, avec deux victoires, un nul et quatre défaites. Et un tel bilan n’est certainement pas le fruit du hasard. Toute la question étant de savoir qu’elle est l’origine de ce mal. Les Gunners sont-ils mal préparés à l’approche des grands rendez-vous, ont-ils tout simplement peur de leurs adversaires, ou ses homologues auraient-ils pris le dessus sur Arsène Wenger? Les interrogations sont nombreuses. Toujours est-il que s’ils veulent remporter la victoire en championnat, ses hommes devront apprendre à se transcender lors des grosses affiches. Ce qui n’est actuellement pas le cas. Dans le contexte actuel, pas évident d’acquérir une telle capacité.

Qui pour mettre fin à dix ans de disette?

Depuis la grande époque du club londonien, qui comptait des joueurs comme Thierry Henry, Cesc Fabregas, Ashley Cole, Patrick Vieira ou encore Dennis Berkamp, aucun trophée n’a été remporté. Pour un club qui était auparavant habitué à côtoyer les sommets, l’attente commence à se faire longue. En début de saison, les supporters ne se faisaient d’ailleurs pas prier pour manifester leur mécontentement, notamment face aux méthodes de gestion du technicien alsacien. Un recrutement trop frileux était pointé du doigt. C’est en partie pourquoi Mesut Özil a été acheté au Real, pour la coquette somme de 50 millions d’euros. Il était alors véritablement censé modifier la face du club, et lui permettre de soulever de nouveaux trophées.

Sous ses nouvelles couleurs, l’international de la Mannschaft a effectué des débuts étincelants, se montrant décisif à de nombreuses reprises. Il s’est ainsi mis les supporters dans la poche, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mais ses dernières sorties vont totalement à l’encontre de ce qu’Özil a montré lors de son arrivée. Depuis plusieurs semaines, l’Allemand semble totalement à bout de souffle, et peine même à égaler le niveau de jeu de ses coéquipiers. Cela à de quoi inquiéter. En effet, si jamais Arsenal parvient à se mêler à la course au titre jusqu’en fin de saison, la pression risque d’être énorme. Presque dix années vierges de tout trophée, les dirigeants et les supporters devraient, involontairement, faire monter la température. Dans ce genre de situation, le présence d’un leader, capable de sortir son équipe de n’importe quelle situation, est alors nécessaire. Chez les Gunners, seul Özil semble pouvoir assumer ce rôle. Mais en a-t-il réellement les moyens? Au Real, il n’a jamais hérité d’un tel statut. Et ses prestations actuelles sont plus que de mauvaise augure, quant à la suite des événements.

 

Dans le premier podcast LT, on vous parlait déjà de la course au titre en Premier League…

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