Les oubliés de la Coupe du Monde 1998

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Lors d’une Coupe du Monde, il y a toujours ceux qui ne jouent pas. Ces quelques gars qui ne se lèvent du banc que pour fêter les buts de leur équipe. Et qui finissent parfois champions du monde sur un malentendu.

Appelez les comme vous voulez mais les coupeurs d’oranges, les figurants, les coiffeurs, ou encore les porteurs d’eau ont une valeur inestimable pour tout sélectionneur qui se respecte. D’abord parce qu’en cas de coup dur, c’est à eux d’assurer l’intérim. Ensuite, pour continuer à garder les titulaires dans le bain lors des entraînements. Et enfin, pour apporter une bonne atmosphère dans l’effectif.

En 1998, les Bleus d’Aimé Jacquet formaient un vrai groupe soudé et détendu. La bonne ambiance se sentait dès que l’on passait les portes de Clairefontaine. Une des clés du succès final de l’équipe de France se trouve là.

Les-transferts.com vous fait découvrir les 6 oubliés de la victoire française à la Coupe du Monde.

Un parisien qui aimait les joints

Titulaire à l’Euro 1996 en Angleterre, Bernard Lama vit 2 années compliquées jusqu’à la Coupe du monde.

Suspendu 3 mois en 1997 pour s’être calciné la gueule au pétard, le gardien du PSG version années 90 devient aussi lors de cette période le second gardien des Bleus.

Il remettra le couvercle 2 ans plus tard lors de l’Euro en tant que doublure de Fabulous Fab’.

Retraité depuis 2001, il est nommé sélectionneur du Kenya en 2006 mais démissionne 2 mois plus tard.

Bernard consacre la majorité de son temps à son association Diambars pour promouvoir l’éducation dans les pays en développement.

Un globe trotter

Lionel Charbonnier, mythique portier de l’Aj Auxerre entre 1987 et 1998, était aussi de l’aventure mais au poste de troisième gardien.

Il s’embrouille avec Roger Lemerre peu après la victoire de 1998 et ne reviendra plus jamais dans le groupe France.

Entraîneur diplômé, il est sélectionneur de l’équipe nationale de Tahiti entre 2007 et 2009 avant d’aller rouler sa bosse en Indonésie.

Entre temps consultant sur Eurosport, il a récemment été nommé à la tête du Fc Istres.

Un sacré veinard

Vincent Candela est le responsable principal du retour à la mode de Gloria Gaynor lors de l’été 98.

C’est d’abord l’ancien latéral droit qui chantonnait I Will Survive avant que ses coéquipiers ne chopent le virus, et que le pays ne soit submergé par le retour en grâce du disco symbolisé par la diva américaine.

C’est aussi lui, lors de la séance de pénaltys contre l’Italie en quarts, qui annonce que Di Biagio va « mettre une mine » avant que ce dernier ne fracasse la barre et n’offre la qualif aux Bleus.

Mais Vincent restera pour toujours le chouchou des tifosi de la Roma où il évolue de 1997 à 2005, et avec laquelle il remporte le Scudetto de 2001.

 

Un golfeur impuissant

Milieu défensif besogneux, il aura passé la majorité de sa carrière en Italie, passant par le Napoli, la Samp ou encore Parme.

Passionné de golf, Boghoss est appelé à la rescousse en juillet 2008 par la Fédération pour devenir l’adjoint de Raymond Domenech.

Il sera donc aux premières loges pour assister à l’épisode de Knysna.

Maintenu après le mondial sud africain, il épaule Laurent Blanc jusqu’à la fin de l’Euro 2012.

Un ailier inconstant

Grand artisan des succès auxerrois dans les années 90, Bernard Diomède aura connu les montagnes russes dans sa carrière.

L’ailier gauche remporte ainsi le doublé coupe championnat avec l’AJA en 1996 avant de toucher le Saint Graal 2 ans plus tard.

Finalement, un transfert raté à Liverpool lui fait perdre 2 ans. S’ensuit une longue traversée du désert.

Ajaccio, Créteil et Clermont pourront au moins se vanter d’avoir eu un champion du monde dans leur effectif. Merci Bernard. Ou plutôt Saint Bernard.

 

Un buteur VRP

Le meilleur buteur de 1ère division à l’issue de la saison 97-98 restera à jamais le maudit de la compétition.

Blessé lors du premier match contre l’Afrique du Sud, il est titularisé en finale face au Brésil, où il manque 3 énormes opportunités de planter.

Après un petit passage chez Canal à l’issue de sa carrière, Stéphane devient commercial. Il vend ainsi des piscines et autres produits de balnéothérapie.

Espérons pour lui qu’avec la crise, il ne bouffe pas sa mallette comme il croquait ses occases.