Bordeaux : Gourvennec revient sur son passage !

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Son départ s’était fait au cœur de l’hiver, après une première partie de saison des plus compliquées avec les Girondins de Bordeaux. Limogé, Jocelyn Gourvennec est sans club depuis la fin de son aventure bordelaise.

Une longue pause qui lui a permis de réfléchir avant de se confier ce mardi dans les colonnes de l’Equipe au cours d’un grand entretien. Il est tout d’abord revenu sur son départ, difficile à vivre vu le scénario de la dernière rencontre qu’il a dirigé face à Caen (0-2) :

Mon renvoi ? Quand ça arrive, c’est brutal et violent. Avec le club, le départ s’est, malgré tout, fait proprement. Un accord fut vite trouvé. (…) Comment se traduit la violence d’un renvoi ? Tous les sentiments se mêlent. On est en colère, déçu, triste, il y a de la culpabilité. Après, il y a une phase d’analyse. Voir ce qui a fonctionné, pas fonctionné. Ne pas se cacher les choses (…) Il y a un goût d’inachevé sur ce mois de janvier. Je reste persuadé qu’on aurait fait le même type de saison qu’en 2016-17. Et être démis de ses fonctions après Caen et cette grave injustice, j’ai trouvé ça très dur…

Le technicien est aussi revenu sur sa gestion du mercato. Il regrette notamment d’avoir laissé filer Nicolas Pallois, en n’ayant pas assez insister :

Il y a des choses qui n’ont pas fonctionné. On va parler du recrutement qu’on a fait tous ensemble. Aujourd’hui, il est très décrié. Les joueurs qu’on a choisis sont des bons joueurs. Sauf que la mayonnaise n’a pas pris. Je n’ai pas fonctionné en dictateur. Le recrutement a été fait de concert. On a perdu quatre joueurs de fort caractère : Rolan, Ounas, Ménez et Pallois. Et, dans les moments difficiles, leur caractère nous a manqué (…) Pour Pallois, je m’en veux. J’aurais dû insister pour qu’il reste. Ses négociations de contrat (il lui restait un an) avaient duré, et ça l’avait braqué. Il nous apportait de la force, du tempérament. Son association avec Toulalan, que j’avais envie de voir derrière, aurait été intéressante.

Il n’a hésité également à égratigner son effectif, qui n’a pas su prendre ses responsabilités :

Le tandem Jovanovic-Toulalan n’a pas été solide. Je pense que j’ai aussi surprotégé mes joueurs (…) Quand ça a commencé à tanguer avec quelques manifestations violentes de supporters, j’aurais aimé que les joueurs prennent le relais, cela n’a pas été le cas. Les joueurs expérimentés n’ont pas su prendre leurs responsabilités.

Jocelyn Gourvennec a évoqué l’épisode du selfie de Malcom avec Neymar, après la lourde défaite des Girondins au Parc des Princes (6-2). Visé par les supporters, le Brésilien s’était retrouvé dans le viseur. Mais c’est « une histoire qui a été exagérée » selon le coach français.

Enfin, l’ancien de l’EAG s’est montré optimiste sur son futur, voulant toujours aller plus haut :

J’ai envie d’entraîner, de travailler sur quelque chose qui a du sens. je veux continuer mon métier dans de bonnes conditions. Essayer d’aller le plus haut possible. Je pense en avoir les capacités et les armes.

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