Une grande voix du foot italien accuse les Espagnols de dopage, la blague (billet d’humeur)

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Les joueurs espagnols étaient comme possédés, ils couraient vers un objectif qu’eux seuls pouvaient voir. Même les joueurs plus âgés, qui n’étaient pas connus pour leur rapidité ou leur résistance (…) Pour la première et la seule fois de ma vie, je me suis demandé si les adversaires que j’affrontais avaient pris un produit dopant.

Voici ce que l’on peut lire dans la biographie du meneur de jeu de la Juve et de la Squadra Azzura, Andrea Pirlo. Il fait ici référence aux joueurs du Deportivo la Corogne, lors du quart de finale de Champion’s League opposant le club espagnol au Milan AC, en 2004.

L’expression « quand l’hôpital se moque de la charité » n’a jamais semblé prendre autant de sens. Sans déconner, qui peut sérieusement penser que si les hommes de Javier Irureta étaient sous l’influence de produits illicites, ce n’est pas l’illustration du fait que l’élève peut bel et bien dépasser le maître? Parce qu’au-delà des instigations basiques : les ritals c’est tous des dopés, l’Italie a tout de même pas mal d’expériences en la matière.

L’exemple Milan AC

Pour rappel, Andrea Pirlo (qu’on adore vraiment, un joueur fantastique, mais qui prouve une nouvelle fois que les footeux feraient mieux de s’exprimer sur le terrain et de se taire en dehors) a réalisé l’essentiel de sa carrière chez les Rossoneri. Club avec lequel il a d’ailleurs remporté deux Scudettos, deux Supercoupes d’Italie, deux Ligue des Champions, Deux Supercoupes d’Europe, et un Mondial des Clubs. Mais si le club lombard s’est distingué pour avoir remporté de nombreux trophées majeurs au cours de ces dix dernières années, il se distingue surtout au travers d’un autre record. Jamais personne ne sera capable d’égaler les Rossoneri des années 2000, question longévité.

Cafu : 5 ans au Milan AC, retraite à 38 ans

Thomas Helveg : 5 ans au Milan AC, retraite à 40 ans

Alessandro Nesta : 10 ans au MilanAC, retraite à 37 ans

Clarence Seedorf : 10 ans au Milan AC, retraite à 38 ans

Filippo Inzaghi : 11 ans au Milan AC, retraite à 39 ans

Alessandro Costacurta : 20 ans au Milan AC, retraite à 41 ans

Paolo Maldini : 24 ans au Milan AC, retraite à 41 ans

On remarquera que la plupart du temps, l’âge de la retraite augmente proportionnellement en fonction du temps passé en Lombardie. Ok, ça ne prouve absolument rien. on vous met tout de même au défi de trouver une équipe dans laquelle toute une génération a joué aussi longtemps.

Il y a aussi d’autres « mystères » qui entourent le club de Silvio Berlusconi, qui d’ailleurs est bien connu pour son éthique et son exemplarité. L’un d’entre eux est brésilien, et se nomme Ricky Kaka. Lorsqu’il est arrivé au Milan AC, l’international auriverde s’est véritablement révélé aux yeux du grand public. Au point de devenir l’un des tout meilleurs au monde. Et même de devenir LE meilleur joueur du monde en 2007, puisque cette année là, il a remporté le Ballon d’Or.

De par ses prestations, il aura même convaincu le Real Madrid de débourser 65 millions d’euros afin de s’en attacher les services. C’est alors qu’il devient aussi fantomatique que la couleur de son nouveau maillot. Quatre années d’errance totale, durant lesquelles Kaka n’a jamais trouvé sa place. Et pourtant, lorsqu’il rejoint de nouveau les Rossoneri cet été, ô miracle, il retrouve le niveau qu’a été le sien et l’a fait roi du football mondial. Mais bien entendu, il ne s’agit là que de coïncidences.

Le foot transalpin, pas en reste

Mais il serait regrettable de jeter la pierre à un club en particulier. Ce serait l’accabler que de s’arrêter uniquement sur le cas de ce dernier. Le reste de l’Italie n’est pas en reste. Une étude menée par le très sérieux professeur Adriano Chio, dont vous aurez compris qu’il est italien, s’attarde sur le taux anormal de SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) contracté par les anciens joueurs transalpins. Selon la célèbre Gazetta dello Sport, elle aurait causé la maladie de 39 joueurs italiens. Mais le chiffre n’est pas officiel. L’étude en recense huit… ce qui donne un taux de maladie chez les footeux italiens six fois supérieurs à la moyenne de la population. Et le professeur, pas du tout langue de bois, de s’interroger si cela résulte de l’utilisation de produits dopants ou de l’usage de produits chimiques pour entretenir les pelouses.

Le témoignage de Carlo Petrini, qui arrêté sa carrière en 1985, n’accrédite pas du tout la première thèse.

A Gênes, ils nous faisaient des injections une heure avant le match et nous recommandaient de faire un échauffement lent. Au bout de vingt minutes, c’était comme si le feu brûlait en nous. Nous étions transformés en fauves. Sur le terrain, on avait la langue gonflée et une bave verdâtre à la bouche.

Canna qui?

En France, Fabio Cannavaro, on l’adore. Il faut dire qu’il a raflé le trophée de meilleur joueur de la Coupe du Monde en 2006, et que c’était vraiment mérité. Idem en ce qui concerne le Ballon d’Or de la même année. Hormis cela, une étiquette de tricheur lui a toujours collé à la peau. Mais on se demande bien pourquoi. Peut-être parce qu’il a été contrôlé positif à la cortisone en août 2009. D’autant que sa justification n’était pas le moins du monde risible : il a subi un traitement d’urgence à la cortisone afin de « prévenir des complications dont certaines pouvaient être fatales« , suite à une piqûre de guêpe. A ce moment, Cannavaro évoluait à la Juve. Club d’un certain… Andrea Pirlo.

Ou peut-être est-ce pour ça :


Vidéo prise la veille de la finale de la Coupe de l’UEFA, opposant Parme à Marseille.

Ouverture d’une pharmacie, cours aux étudiants de médecine, courses hippiques (Canna maîtrise l’intra-veineuse), cyclisme, ou encore bodybuildisme, toujours est-il que ce ne sont pas les possibilités de reconversion qui manquent à Pirlo, Cannavaro & co.