Et si l’Argentine ne jouait pas la Coupe du Monde ?

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Finaliste du dernier Mondial, l’Argentine pourrait bien ne même pas être présente en Russie en 2018 ! Défaite par la Bolivie pourtant éliminée hier soir (0/2), le football argentin est en pleine crise. Alors que l’Albiceleste dispose pourtant d’une équipe plutôt solide et talentueuse, comment se fait-il qu’elle soit au bord de l’humiliation ?

La Messi-dépendance

Les stats sont formelles : sans Messi, l’Argentine perd. Ou en tout cas galère à gagner. Ce qui explique la panique et les supplications au pays quand le génie a décidé de prendre sa retraite après la défaite en finale de la Copa America l’été dernier. Il avait fini par céder et est revenu sur sa décision au bout de quelques semaines.

Seulement, la pression sur Messi ne s’est pas allégée, bien au contraire. Sans cesse comparé à l’encombrant Diego Maradona, il supporte mal les attentes placées en lui et pète parfois les plombs. Sauf que là, la FIFA ne l’a pas loupé et lui a collé 4 matchs de suspension pour son comportement envers le corps arbitral. Sanction immédiate, et défaite humiliante le soir même.

Une composition d’équipe discutable

Même avec ce handicap, battre la Bolivie, déjà éliminée et considérée comme une des équipes les plus faibles de la zone Conmebol, ne devrait pas poser de soucis. Aguero, Pastore, Di Maria, Higuain, Dybala voire Lavezzi jouent ou jouaient il y a peu au top niveau mondial.

Pourtant, le sélectionneur Edgardo Bauza a choisi de se passer des services de Dybala, Aguero et Lavezzi en titularisant Angel Correa, remplaçant à l’Atletico Madrid et Pratto, attaquant de Sao Paulo. Un choix qui fait forcément débat, Dybala n’étant même pas rentré !

Un calendrier compliqué, mais faisable

Et les choses risquent de ne pas s’arranger pour l’Argentine puisqu’elle est donc privée pour 4 matchs de Léo Messi. La pression sera terrible pour les joueurs argentins, qui devront affronter l’Uruguay à l’extérieur, puis le Venezuela et le Pérou à domicile, avant de disputer un match crucial pour le retour de la pulga en Equateur.

Heureusement, ce calendrier compliqué mais pas impossible devrait, sauf cataclysme, leur permettre d’accrocher une 5e place qualificative pour le match de barrage contre le représentant de l’Océanie, logiquement plus faible. Mais la défaite face à la Bolivie n’augure rien de bon, et l’absence du finaliste de la dernière coupe du monde pourrait plonger la sélection dans une crise sans précédent.