Halte aux simulateurs (billet d’humeur)

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Y’en a marre de ces mecs qui se prennent pour les personnages principaux d’oeuvres cinématographiques à caractère sexuel, communément désignés sous le terme : « actrices pornos ». Mathieu Valbuena, Sergio Busquets, Ashley Young, Luis Suarez… Autant ces joueurs, qui sont loin d’être les seuls, sont pétris de talent, autant leur comportement sur les terrains de football est absolument détestable.

Mais la bonne nouvelle du week-end, elle nous vient tout droit de Premier League, et du coach de Crystal Palace : Tony Pulis. Le manager gallois a décidé de sanctionner ses deux joueurs, Jerome Thomas et Marouane Chamakh, pour leurs simulations à répétition.

Ils vont payer pour ça. C’est une maladie. Il faut leur montrer que ce n’est pas acceptable!Je ne laisserai pas passer ça.

Malheureusement, ce genre de décision n’est que trop peu répandu. La place est donc largement laissée aux tricheurs, au grand dam des amoureux du foot.

Mauvaise image du ballon rond

On a tous, forcément, dans notre entourage, quelqu’un qui n’aime pas le foot. Et cette personne nous agace tout particulièrement, quand elle nous balance que « le foot c’est pas un sport, les mecs dès qu’ils se font toucher ils restent à terre à pleurer pendant dix minutes ». Surtout qu’on sait bien qu’on ne peut pas lui donner tort, à défaut de se faire sévèrement rembarrer. Bah ouais, il faut bien admettre que des comportements comme ceux-là, on les retrouvera jamais dans un autre sport.

A ce qu’il paraît, à la base, le foot était un sport fait de contacts. Désormais, même lorsqu’il n’y en a pas, on siffle faute. Cherchez l’erreur.

Une grande responsabilité

Franchement, j’ai beau essayer, je n’arrive pas du tout à me mettre dans la tête de ces véritables truqueurs. Comment, du jour au lendemain, est-ce qu’on peut entrer dans leur démarche et se dire « Maintenant, quand un mec essaie de me prendre la balle, je me jette à terre en hurlant de douleur et en faisant trois tours sur moi-même »? Peut-être est-ce de la naïveté.

Mais quand un match est filmé par plus de 50 caméras, avec 80 000 personnes en tribunes, et encore dix fois plus devant leur poste de télévision, la question est plutôt de savoir comment est-ce que de tels gestes pourraient passer inaperçus. Parce que pour le faire, il faut bien penser que ça le soit. A moins de tout simplement accepter d’obtenir un coup franc, allez soyons ambitieux : un pénalty, pour être moqué, à la risée de tout le monde durant des mois. Et encore, il suffit qu’il réalise deux simulations grossières dans sa carrière pour que l’étiquette de plongeur invétéré colle à la peau d’un joueur.

Foutre la m***e, à tous les niveaux

Est-ce que ces personnes se rendent compte de l’impact de ces plongeons à répétition? Tout d’abord sur le match. Parce qu’évidemment, prendre un carton pour une faute que l’on n’a pas commise, c’est quelque chose d’excessivement énervant. Et certains, qui peuvent avoir plus que d’autres de mal à se contrôler, se montreront ensuite auteurs de mauvais gestes. Un bon tacle bien senti au niveau du genou, pour faire comprendre à l’adversaire ce que c’est qu’une véritable faute, tout le monde y a déjà assisté.

Et comme s’ils n’étaient pas au courant, les pros sont littéralement adulés, et donc irrémédiablement copiés, par les jeunes qui les regardent. Phénomène qui n’existait pas jusque là, la simulation s’est emparée, depuis quelques années, du football amateur. Le souci : les adversaires sont beaucoup moins tolérants qu’au haut niveau. Si on devait faire un cumul des coups et blessures qui ont suivi les simulations à travers le monde, pas sûr que Cristiano Ronaldo puisse payer la note. En tout cas pour Pedersen, c’est une certitude.

Allez, une dernière pour la route. Parce que des fois c’est tellement ridicule que c’en est drôle.