Ces champions du Monde éliminés dès le premier tour

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Ce soir, dans le cadre de la deuxième journée journée du groupe B, l’Espagne affronte le Chili. Après le cinglant revers face aux Pays-Bas, il s’agit d’une rencontre déjà décisive. Pour la Roja en tout cas. La victoire est tout simplement impérative pour les Espagnols, s’ils veulent conserver un quelconque espoir de qualification. Car si un exploit serait encore possible lors du dernier et troisième match face à l’Australie, il serait bien malvenu de ne compter qu’un point, et un goal average de – 4, aux environs de 23h. En faisant match nul, leur destin ne leur appartiendrait tout simplement plus.

Inutile de dire que s’ils venaient à s’incliner, ce serait immédiatement la sortie. Certes, on n’en est pas encore là, et il est tout à fait possible que l’Espagne parvienne à se qualifier. Une réaction d’orgueil est en tout cas attendue, de la part du champion du Monde et double-champion d’Europe en titre. Toutefois, si elle n’arrivait pas, ce ne serait pas la première fois que le tenant du titre se fasse sortir dès le premier tour.

Un accident d’avion décime l’équipe d’Italie

Nous sommes en 1950, pour le premier Mondial au Brésil. Forcément, il se déroule dans un contexte bien particulier. A cause de la guerre, la dernière édition de la Coupe du Monde de football remonte à 1938, soit douze ans plus tôt. Et encore, toutes les nations ne peuvent y prendre part : l’Allemagne et le Japon en sont exclus car considérés comme responsables de la guerre.

On n’est pas du tout dans le même mode de fonctionnement qu’actuellement. Il existe 4 groupes de 4 équipes, et chaque premier se voit accordé le droit de disputer une nouvelle phase de poule. Les 2 premiers de cette poule se disputent ensuite la finale.

L’Italie se trouve elle dans le groupe C, où figurent la Suède et le Paraguay. L’Inde a quant à elle déclaré forfait. La Squadra Azzura s’incline contre les Suédois, avant de l’emporter face aux sud-américains. Mais ce sont bien les Bleus-Jaunes qui finiront en tête.

Il faut dire que la sélection italienne est amputée d’une grande partie de son effectif, suite à la catastrophe de Superga. Un an plus tôt, le 4 mai 1949, l’avion contenant la meilleure équipe au monde, le Gran Torino, s’écrase à Superga en Italie. A son bord, 10 internationaux italiens…

La Seleçao, double-championne en titre

En 1966, on est à l’apogée du football brésilien. Depuis douze ans, les Auriverdes s’accaparent le sport le plus populaire au monde. En témoignent les deux dernières éditions de la Coupe du Monde, en 58 et en 62, remportées par la Seleçao. C’est en partie grâce à cette génération de joueurs si, aujourd’hui, on parle du Brésil comme étant la terre du football. Au grand dam des Anglais, qui sont alors les organisateurs de l’événement.

Ainsi, tant sur le maillot qu’au niveau des noms qui composent l’effectif, on a une sélection étoilée : Denilson, Jairzinho, Garrincha, Pelé

Au niveau du règlement, les choses ont évolué depuis l’édition de 1950. Il existe 4 groupes de 4 équipes, et les deux premiers d’entre eux sont directement qualifiés pour les quarts de finale. A priori donc, moins de place pour les surprises.

Premier match, pas de problème. Victoire facile, sur le score de 2 buts à 0, face à la Bulgarie. Des buts des inévitables Pelé et Garrincha. Mais sous le capricieux temps anglais, la machine Jaune et Bleu va ensuite s’enrayer. Défaite 3 à 1 face à la Hongrie, puis sur le même score face au surprenant Portugal d’Eusébio qui, pour sa première participation à l’épreuve, en terminera troisième.

Des Bleus deux étoiles

Pour notre plus grand malheur, on se souvient tous du parcours de 2002 de l’Equipe de France en Coupe du Monde… très court.

A ce moment là, nos Bleus font peur à tout le monde. Coupe du Monde en 1998, Euro en 2000, Coupe des Confédérations en 2001… c’est bien simple : quand la France dispute une compétition, elle la gagne.

Pour la 17e édition de la reine des compétitions internationales, l’équipementier de l’époque, Adidas, croit dur comme fer en les chances des tricolores. Au point de se permettre de la jouer « deux étoiles ». Inutile de rappeler que le nombre d’étoiles sur le maillot d’une sélection correspond au nombre de Mondiaux remportés. Les Français débarquent donc au Japon et en Corée en annonçant à la planète entière qu’ils vont sortir vainqueurs.

Pas une très bonne idée, car lorsqu’un être vous manque, et tout est dépeuplé. Or lors du premier match, une défaite face au Sénégal, Zinedine Zidane se blesse. Et ne reviendra que sur une jambe, pour la seconde défaite face au Danemark (2-0). Certes, cela ne suffit pas à expliquer la déroute française. Préparation tronquée, trop plein d’assurance, nervosité (Henry expulsé face à l’Uruguay), et voilà que l’un des grands favoris se fait déjà éliminer.

Retour de flamme pour l’Italie

On ne sait qu trop bien que l’Italie a remporté la Coupe du Monde en 2006. Même s’il s’agit d’une erreur. Bref.

Lorsqu’elle se présente en 2010 en Afrique du Sud, la Squadra Azzura fait clairement partie des favorites. Parce qu’elle est championne du Monde en titre bien sûr, mais également parce qu’elle a fortement impressionné durant les éliminatoires. 7 victoires et 3 nuls en 10 matchs.

Cependant, lorsque les choses sérieuses vont débuter, les Italiens vont totalement s’effondrer. Dans un groupe pourtant très accessible, composé du Paraguay, de la Slovaquie et de la Nouvelle-Zélande, ils vont terminer bons derniers de leur groupe. Avec deux nuls et une défaite face à la Slovaquie en point d’orgue.

S’il n’imaginait pas un tel scénario, on constate tout de même au travers de cette déclaration que Marcelo Lippi, alors sélectionneur, n’y croyait que très moyennement.

Notre équipe est l’une des plus vieilles du tournoi mais je n’ai jamais vu un champion du monde en titre se présenter avec 23 joueurs differents. L’Italie n’est jamais partie favorite mais cinq-six équipes ont toujours pour but de remporter la compétition et nous en faisons partie. La technique ne sera pas la seule à faire le travail.