2002 : Douche froide pour les Bleus

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Il y a très exactement 12 ans, l’équipe de France vivait une des plus grosses déconvenues de son histoire.

Débarqués en Corée auréolés de leur double couronne mondiale et continentale, les Bleus vont vivre un véritable calvaire lors de ce Mondial 2002.

5 jours avant le début de la compétition, la FFF, bien mal inspirée sur ce coup là, décide de faire jouer l’EDF en match amical face à l’organisateur coréen. Dans cette victoire à la Pyrrhus, arrachée 3 buts à 2, la sélection française perd son maître à jouer Zinedine Zidane, victime d’une déchirure à la cuisse.

Le 31 mai, les Bleus s’inclinent piteusement 1-0 face au Sénégal en match d’ouverture de la Coupe du Monde et rejoignent ainsi l’Argentine parmi les tenants du titre incapables de prendre ne serait ce qu’un point lors de la rencontre inaugurale.

Toujours sans Zidane, la France rencontre ensuite l’Uruguay de l’infâme Dario Silva. Au terme d’un match fermé et stressant, la France perd Thierry Henry sévèrement expulsé, mais pas encore ses chances de qualification avec ce match nul et vierge.

Le 11 juin 2002 à 8h30 du matin heure française, c’est donc tout un peuple qui attend un exploit des siens. Les Bleus doivent l’emporter par 2 buts d’écart face au Danemark pour espérer voir les huitièmes. Et surtout, Zinedine Zidane, attendu comme le messie, pourra enfin tenir sa place.

Mais les derniers espoirs français sont rapidement douchés. Jon Dahl Tomasson ouvre la marque peu après le quart d’heure de jeu et met la France dans le dur. Incapables de réagir, les hommes de Roger Lemerre sont définitivement mis à la porte par un second but de Dennis Rommedahl. 2-0 score final.

Les Bleus rejoignent le Brésil de 1966 au triste panthéon des tenants du titre éliminés au 1er tour.

Le fiasco est total pour une France incapable de marquer un but alors qu’elle compte dans ses rangs Thierry Henry, meilleur buteur de Premier League, David Trézeguet, meilleur buteur de Serie A et enfin Djibril Cissé, meilleur buteur de Ligue 1.

Une page se tourne, celle des succès faciles. L’état de grâce s’achève brutalement pour une génération bénie et habituée à empiler les victoires.

Dommage, Adidas avait déjà prévu la deuxième étoile.