Si le PSG s’est opposé au projet de Super League 2021, il a en fait travaillé sur sa propre proposition auparavant
Alors qu’il s’oppose farouchement au projet de Super League A22 présenté en 2021, de récentes révélations de L’Équipe suggèrent que le Paris Saint-Germain a déjà eu ses propres ambitions en Super League, sous le nom de code Bohr. Ce projet clandestin, né de discussions entre le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et l’ancien président de la Juventus, Andrea Agnelli, offre un aperçu unique des complexités entourant la quête de stabilité financière de l’élite du football.
Le plan Bohr
Selon l’enquête approfondie de L’Équipe sur les plans Bohr, un document complet d’environ 30 pages décrit la vision de cette compétition alternative. La Super League proposée aurait compté 24 clubs répartis en six groupes, chaque équipe s’engageant à disputer un minimum de 32 matches par saison, soit un total de 413 matches. Cependant, l’aspect le plus controversé des plans de Bohr était la stipulation selon laquelle les clubs participants devraient rompre complètement les liens avec leurs ligues nationales afin de maximiser les revenus.
Conscient des réactions négatives que pourrait susciter un retrait complet des compétitions nationales, le document de Bohr proposait un compromis : permettre aux équipes B des clubs participants de participer à leurs championnats nationaux respectifs. Cette décision stratégique visait à trouver un équilibre entre la recherche de meilleures sources de revenus et l’évitement de graves réactions de la part des supporters, des autorités du football et des autres clubs.
La volte-face du PSG
Malgré l’existence initiale et l’examen des plans Bohr, la position du PSG à l’égard de la Super League a pris un tournant décisif. Les plans de la Super Ligue A22, toujours en vigueur, ont vu le PSG, le Bayern Munich et l’UEFA devenir les opposants les plus virulents. Le désaccord entre Nasser Al-Khelaïfi et Andrea Agnelli sur les plans Bohr a joué un rôle essentiel dans la modification de la position du PSG. Al-Khelaïfi, désormais président de l’Association européenne des clubs (ECA), a remplacé Agnelli, marquant un changement dans la dynamique du pouvoir et les perspectives.
Des sources proches du dossier suggèrent que l’opposition du PSG à la Super League découle aujourd’hui d’un manque perçu d’incitations financières. Certains affirment que les plans envisagés ne promettaient pas des revenus suffisants, ce qui a conduit le PSG à passer d’une ouverture initiale à une opposition véhémente.
