La FFF déplore l’absence de Vincent Labrune à l’Assemblée générale de Clairefontaine.
Ce samedi 14 juin, la Fédération Française de Football a tenu son Assemblée générale de fin de saison à Clairefontaine. Un rendez-vous annuel décisif, présidé par Philippe Diallo, et rassemblant l’ensemble des acteurs majeurs du football hexagonal. Étaient présents les membres du Comité exécutif, les représentants de la Ligue du Football Amateur (LFA), les présidents de ligues régionales et de districts, ainsi que les délégués des clubs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2.
Mais un fait a retenu l’attention. L’absence remarquée de Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Un silence prolongé que n’ont pas manqué de relever plusieurs participants. Cette défection, également partagée par Arnaud Rouger, directeur général de la LFP, a ravivé une tension déjà installée. Un malaise institutionnel palpable depuis plusieurs mois.
Philippe Diallo exprime ses regrets et appelle à l’unité
Interrogé par L’Équipe, Philippe Diallo n’a pas éludé le sujet. Il a reconnu publiquement ne pas avoir reçu d’explication quant à l’absence de son homologue de la LFP. Son ton est resté mesuré, mais la fermeté du propos traduit un agacement clair. « Mon collègue de la Ligue n’est pas toujours présent lors de nos assemblées. Cette fois-ci, je n’ai pas eu d’explication particulière sur son absence », a-t-il déclaré.
Plus encore, le président de la FFF a insisté sur la nécessité d’une cohésion structurelle. « Je pense que tout le football doit se réunir. J’aurais donc apprécié qu’il puisse être présent. » Ce message est un signal fort envoyé à la LFP : le temps de l’isolement et des dissensions doit cesser.
Une gouvernance du football français au cœur du conflit
Depuis plusieurs mois, une réforme de la gouvernance cristallise les oppositions entre la FFF et la LFP. Cette réforme vise à clarifier les prérogatives de chaque institution, notamment en matière de droits audiovisuels, de calendrier des compétitions, et de financement des structures amateures.
Mais le projet porté par la Fédération ne fait pas consensus. La LFP défend une plus grande autonomie pour le football professionnel. Vincent Labrune milite en faveur d’une gestion indépendante des affaires commerciales et médiatiques des clubs. Cette posture entre en conflit avec l’approche fédérale de Philippe Diallo, qui souhaite maintenir une supervision centralisée.
