Euro Espoirs 2025 : la France privée d’Ayyoub Bouaddi, Lille bloque encore ses joueurs. Tensions avec la FFF, inquiétude grandissante.
À l’approche de l’Euro Espoirs (11-28 juin), la sélection française est confrontée à un obstacle devenu récurrent. Plusieurs clubs refusent de libérer leurs joueurs, faute d’obligation réglementaire imposée par la FIFA. Le calendrier du tournoi échappant aux dates officielles, les clubs ont toute latitude pour s’opposer aux convocations.
Le sélectionneur Gérald Baticle subit directement cette contrainte. Après avoir déjà perdu Maghnes Akliouche de l’AS Monaco, il devra composer sans Ayyoub Bouaddi, jeune pépite du LOSC. Âgé de 17 ans, Bouaddi était pourtant attendu pour faire ses premiers pas dans une compétition majeure. Selon L’Équipe, Lille a opposé un refus catégorique à sa libération.
Le LOSC, acteur central des refus en série
Le club nordiste n’en est pas à son coup d’essai. Déjà à l’été 2024, les Dogues avaient bloqué Lucas Chevalier, convoité pour les Jeux olympiques de Paris. Le motif invoqué : des barrages de Ligue des champions prévus très tôt dans la saison. Cette fois-ci, aucun impératif sportif ne justifie l’absence de Bouaddi. La finale de l’Euro Espoirs ayant lieu deux jours avant la reprise lilloise, le club préfère protéger la récupération estivale de ses jeunes.
Le refus ne concerne pas uniquement la sélection française. Matias Fernandez-Pardo, binational franco-espagnol, devrait également être privé de compétition avec l’Espagne, toujours par décision du LOSC. Le club dirigé par Olivier Létang maintient une politique ferme vis-à-vis de la gestion de ses joueurs U21.
Une faille réglementaire qui pénalise les sélections nationales
Le cœur du problème reste l’absence de reconnaissance officielle du tournoi par la FIFA. Les clubs ne sont pas légalement contraints de libérer leurs joueurs. Cette faille réglementaire désavantage lourdement les sélections. La Fédération française de football, déjà irritée l’an passé, exprime à nouveau son mécontentement.
La situation compromet la cohésion et la compétitivité des Bleuets. Gérald Baticle doit revoir ses plans. Il travaille dans l’urgence pour pallier ces absences imposées. Le projet de formation à long terme est fragilisé, car les jeunes manquent des expériences internationales essentielles à leur développement.














