Arrivé en février, Amar Dedić est déjà poussé vers la sortie à l’OM. Écarté par De Zerbi, son avenir se joue loin de Marseille.
Lorsque l’Olympique de Marseille a officialisé l’arrivée d’Amar Dedić en février, l’optimisme régnait. À 22 ans, le latéral droit du Red Bull Salzbourg affichait un profil dynamique et prometteur. International bosnien, il possédait déjà une solide expérience en Bundesliga autrichienne ainsi qu’en compétitions européennes. Le staff marseillais, séduit par sa qualité de projection et sa justesse technique, y voyait une solution crédible aux lacunes défensives sur les ailes.
Ce transfert a été rendu possible par un montage financier spécifique, en raison des restrictions imposées par le quota de prêts sortants du club autrichien. Ainsi, l’OM a acquis le joueur pour 1 million d’euros, avec une clause de bonus conditionnés pouvant atteindre 10 millions d’euros. Une clause importante prévoyait que Salzbourg pourrait racheter le joueur uniquement si ce dernier atteignait 50 % des minutes de jeu sur la seconde partie de saison.
Une intégration manquée malgré un début prometteur
L’entame de Dedić sous le maillot olympien avait pourtant suscité l’enthousiasme. Lors du succès éclatant contre Saint-Étienne (5-1), il délivre une passe décisive incisive. Ce match laissait présager une montée en puissance. Son aisance balle au pied, sa capacité à casser les lignes et sa percussion dans les petits espaces correspondaient aux besoins marseillais face aux blocs bas.
Mais très vite, Roberto De Zerbi a changé de cap. Le coach italien, adepte d’un jeu de possession structuré et exigeant sur le plan défensif, a été refroidi par les carences défensives de Dedić. Malgré ses efforts, le Bosnien n’a pas su s’adapter aux exigences tactiques. Son positionnement approximatif, sa difficulté à gérer les transitions rapides et ses replis tardifs ont fini par l’éloigner du onze titulaire.
Des choix forts dans le sprint final
Au fil des semaines, la hiérarchie s’est précisée. De Zerbi a installé Amir Murillo à droite. Un profil plus équilibré, capable de combiner solidité défensive et activité offensive. À gauche, Ulisses Garcia s’est imposé comme un titulaire indiscutable grâce à sa régularité et sa discipline.
Le retour à une défense à quatre a par ailleurs scellé le sort de Dedić. Dans ce système, le latéral doit exceller sur les deux phases du jeu. Dedić, lui, est resté trop unidimensionnel. Offensivement talentueux, mais défensivement friable.
Une séparation attendue et un avenir incertain
Selon les révélations de L’Équipe, le départ de Dedić est désormais acté. Son profil ne correspond plus aux besoins immédiats du club. Aucun des bonus prévus ne sera activé. La clause de rachat par Salzbourg ne s’appliquera pas. L’opération s’achève donc sur un échec comptable et sportif, malgré un coût limité.
Il est probable que le joueur retourne en Autriche à l’issue de la saison. Reste à savoir si Salzbourg le réintégrera dans son projet, ou s’il sera de nouveau placé sur le marché. À 22 ans, Dedić conserve une valeur marchande correcte, mais sa faible exposition récente ne joue pas en sa faveur.











