Battus par Lens, les Lyonnais voient s’envoler la Ligue des champions. La DNCG menace. L’OL traverse une grave crise.
Ce dimanche, l’Olympique Lyonnais a essuyé une défaite à domicile contre le RC Lens (1-2). Cette rencontre de la 32e journée de Ligue 1 a marqué un tournant. Avec ce revers, le club rhodanien a sans doute dit adieu à la Ligue des champions. L’ambition européenne s’éloigne. L’OL pointe désormais à quatre longueurs du podium, alors qu’il ne reste que six points à distribuer.
Un podium vital pour sauver les finances lyonnaises
L’objectif prioritaire de la saison était d’intégrer le top 3 pour sécuriser une qualification directe en C1. Non pour des raisons sportives uniquement, mais surtout financières. Le club, déjà sous la menace d’une rétrogradation administrative prononcée par la DNCG en novembre, avait besoin de ces revenus pour équilibrer ses comptes.
La Ligue des champions représente plusieurs dizaines de millions d’euros. Une manne indispensable au moment de présenter les états financiers devant l’organisme de contrôle en juin. Ce scénario semble aujourd’hui compromis.
Une quatrième place insuffisante et incertaine
La quatrième position du championnat, qui donne accès aux barrages de la Ligue des champions, reste mathématiquement envisageable. Mais les chances sont ténues. Trop de conditions doivent se conjuguer pour espérer un retournement de situation. L’OL ne dépend plus uniquement de ses propres résultats.
En interne, l’heure est au doute. Sur le terrain, les joueurs affichent un moral vacillant. En coulisses, les décisions stratégiques peinent à convaincre. Le club traverse une zone de turbulences.
Une menace réelle de relégation en Ligue 2
La Direction Nationale de Contrôle et de Gestion pourrait frapper fort. Déjà inquiète de la situation financière du club, elle attendait une qualification européenne pour valider le plan de redressement. Sans cette issue, le dossier présenté en juin risque de ne pas suffire.
L’hypothèse d’une descente administrative en Ligue 2 n’est plus un fantasme. Elle devient un danger concret. Les précédents sont rares, mais les signaux sont alarmants. La DNCG ne transige pas lorsqu’il s’agit de garanties financières.
Un actionnariat en difficulté : les limites de l’ère Textor
Le propriétaire américain, John Textor, est plus silencieux que jamais. Pourtant, son groupe, Eagle Football, traverse une crise sérieuse. En 2024, il a enregistré une perte nette de 117 millions d’euros. Les tensions avec ses créanciers se multiplient.
Le projet annoncé à grand renfort de promesses peine à se concrétiser. La vente des parts de Crystal Palace, présentée comme une solution à court terme, n’a pas encore abouti. Le manque de liquidités pèse.















