Les plus bas instincts ressortent souvent sur un terrain de foot. La palette est large et peut aller de la simple roublardise à la violence la plus féroce. Quelques poètes ont fait de leur férocité sans nom une véritable marque de fabrique et ainsi traumatisé des générations de joueurs.
La rédaction vous offre un petit condensé de ces brutes épaisses qui ont marqué le football. Détestées de tous bien sûr sauf évidemment par les supporters du club dont ils défendent les couleurs.
Un acteur gallois
Vinnie Jones n’a gagné qu’une coupe d’Angleterre avec le Crazy Gang de Wimbledon en 1988. Mais le monde du football retiendra surtout ses tacles à hauteur du genou et ses multiples agressions. Il a aussi réussi à récolter un carton jaune après 3 secondes à peine. Essayez donc de battre ce record, vous verrez si c’est facile !
Sa plus belle partition restera à jamais le traitement infligé à Paul Gascoigne. Gazza en personne témoigne des savoureuses paroles que lui a prononcé le Gallois :
Il s’est approché de moi pour me dire : « Je m’appelle Vinnie Jones, je suis un gitan, je gagne beaucoup de fric et je vais t’arracher l’oreille avec les dents puis tout recracher dans l’herbe. Tu es seul mon gros, tout seul avec moi ! » Tout le temps, j’ai senti son souffle derrière moi, comme un dragon. Je ne me suis jamais plaint d’être taclé, mais il s’agissait à chaque fois de pures agressions ! À un moment, il m’a craché au visage en me disant : « Je vais juste tirer le corner mais ne t’inquiète pas, mon gros, je reviens ! ».
Bon, Vinnie ne s’est pas vraiment arrêté là au vu du cliché à droite. Mais ses exploits seront à l’origine d’une reconversion aussi réussie qu’incroyable. En 1992, il sort Soccer Hard’s Men, documentaire dans lequel il défend son style de jeu et où il encourage les gestes (très) dangereux sur un terrain, ce qui lui vaudra une amende de 30 000 euros infligée par la fédération anglaise. Qui sera d’ailleurs réglée avec les immenses recettes engendrées par sa cassette.
C’est le premier pas de Vinnie Jones en direction du cinéma. Mais il faut attendre la fin de sa carrière en 1998 pour le voir percer sur grand écran. La même année, il est à l’affiche du film de Guy Ritchie Arnaques, Crimes et Botanique dans lequel il joue évidemment un gros bras nommé Big Chris. A partir de là sa carrière d’acteur est vraiment lancée. Toujours dans des rôles de bad boy, on le verra notamment dans 60 secondes chrono, Snatch, ou encore X-Men l’affrontement.
Un champion du monde italien
Pas besoin de faire les présentations, tout le monde en France connaît Marco Materazzi. Bien sûr, le défenseur central s’est distingué pour avoir provoqué l’expulsion de Zizou en finale de la Coupe du Monde 2006 après avoir gentiment insulté sa mère et sa sœur. Mais cet évènement n’est qu’une partie du livre regroupant les plus beaux faits d’armes du monsieur.
Bien sûr il y a ses innombrables tacles glissées sans considération aucune pour l’intégrité physique de ses adversaires. Un petit florilège de ses interventions vous apportera des précisions sur le label du bonhomme.
http://www.youtube.com/watch?v=6gHP5sgmw6I
On ne sait pas si Marco n’aime pas les étrangers ou seulement les Coréens, toujours est-il qu’ Ahn Jung-Hwan, l’auteur du but en or face à l’Italie en 1/8ème de finale de la Coupe du Monde 2002, s’est plaint de remarques racistes de sa part lorsque les deux hommes partageaient le même vestiaire à Pérouse.
En tout cas on ne peut pas reprocher à Matrix le fait d’être un guerrier et de donner son corps pour son équipe. C’est d’ailleurs pour cela que José Mourinho l’avait à la bonne lors de son passage à l’Inter.
Et comme il fallait bien quelqu’un pour lui infliger une leçon c’est notre Zlatan national qui s’y est collé. Un vrai duel d’hommes avec beaucoup de casse en perspective.
http://www.youtube.com/watch?v=qYSgmxFtw3I
Un vice champion du monde hollandais
Nigel de Jong est un client en la matière. Il ne recule devant rien. Surnommé la Tondeuse, l’actuel joueur du Milan Ac affirme ainsi:
Je suis le destructeur de l’équipe. Une fois que mes attaquants ont perdu le ballon, l’adversaire n’a pas le droit de me passer, je suis là pour enrayer toute contre-attaque. C’est aussi simple que ça.
L’année 2010 est la plus mémorable pour le charmant milieu défensif de 29 ans.
Il brise d’abord la jambe de l’Américain Stuart Holden lors d’un match amical disputé avec les Oranje.
Il se permet ensuite de donner le rythme de la finale du Mondial en assénant un incroyable high kick dans le torse de Xabi Alonso. Il fallait bien sûr que l’arbitre soit Anglais ce jour là. Howard Webb ne lui donnera qu’un carton jaune pour ce geste d’une violence inouïe diffusé en mondovision.
Comme on dit, jamais deux sans trois, le superstitieux Nigel termine bien l’année et casse la jambe d’ Hatem Ben Arfa. Ce dernier, fraîchement débarqué à Newcastle découvre ainsi de la pire des manières ce que le mélange Nigel de Jong + Premier League représente. La tondeuse récoltera un carton jaune et le Français sera arrêté pour le reste de la saison.
Quant à Nigel, il reproduira pour se marrer à l’entraînement son tacle assassin avec Kolo Touré.













