Hugo Lloris conteste l’approche de la Fédération française de football en matière de tirs au but
Dans une récente interview accordée au Parisien, l’ancien capitaine de l’équipe de France et gardien de but à la retraite, Hugo Lloris, a mis en doute le projet de la Fédération française de football (FFF) d’améliorer les performances de la France dans les tirs au but par le biais de séances d’entraînement. Lloris, qui a mené l’équipe de France à deux finales de la Coupe du monde en 2018 et 2022, soutient que l’expérience, plutôt qu’un système prédéterminé, est la clé pour améliorer les prouesses de la nation dans les tirs au but.
Lloris cite l’exemple de l’Argentine, l’équipe qui a empêché la France de remporter deux Coupes du monde consécutives en 2022. Selon lui, le calme dont font preuve les joueurs argentins lors des séances de tirs au but est le fruit de leur expérience dans des situations similaires de haute pression. « Il faut passer par ce genre d’épreuve pour devenir meilleur », affirme Lloris, en rappelant le parcours de l’Argentine lors de la Copa América 2021, où elle a remporté une demi-finale et un quart de finale aux tirs au but, mais où elle s’est inclinée lors des deux finales précédentes.
L’importance de l’expérience et la psychologie des tirs au but
L’ancien capitaine de l’équipe de France attire également l’attention sur un désavantage potentiel au niveau du club, en notant que les joueurs argentins sont souvent plus exposés aux situations de tirs au but. Lloris souligne : « Quand les Argentins se présentent, il y a des gars qui tirent des penalties en club. Chez nous, il n’y en a pas, à part Kylian Mbappé ». Il estime qu’il est essentiel d’acquérir de l’expérience grâce aux défaites et est convaincu que des joueurs comme Kingsley Coman ou Aurélien Tchouaméni, s’ils en ont l’occasion, développeront l’expertise nécessaire.
Lloris reconnaît que les penalties ne sont pas seulement une question de technique, mais qu’ils comportent également une composante psychologique. Tout en admettant que cet aspect a pu être un défaut dans son propre jeu, il souligne le contraste avec l’état d’esprit de joueurs comme Emiliano Martínez, qui considèrent les tirs au but comme un jeu psychologique. Lloris souligne que le succès aux tirs au but n’est pas garanti, même pour ceux qui excellent dans l’aspect psychologique, puisque Martínez lui-même n’a pas gagné toutes ses séances de tirs au but.
