Grosso, le manager de Lyon, s’exprime enfin sur les sanctions (ou l’absence de sanctions) après les attaques.
Dans une récente interview accordée à L’Équipe, Fabio Grosso, l’entraîneur de Lyon, s’est exprimé sur l’attaque du bus de l’équipe lyonnaise par des supporters marseillais, qui l’a gravement blessé à l’œil. L’incident s’est produit le 29 octobre, avant le match prévu entre Lyon et Marseille, et Grosso a eu besoin de 13 points de suture pour ses blessures au visage.
Exprimant sa déception, Grosso a évoqué l’absence de sanctions imposées par la Ligue de football professionnel (LFP) pour les actions des supporters marseillais. Malgré la gravité de l’attaque, la LFP a justifié sa décision en invoquant le fait que l’incident s’était déroulé en dehors du stade. Grosso, cependant, trouve ce raisonnement inacceptable, soulignant la nécessité de conséquences dans de telles situations.
« Je suis inquiet car l’absence de sanction est inacceptable pour moi… J’aime les ambiances incroyables comme celles de Marseille, je n’ai pas peur de ça, mais l’absence de sanction pour ce qui s’est passé, je ne peux pas la comprendre. Je resterai ferme sur ce point, c’est très grave », a déclaré Grosso lors de sa conférence de presse d’avant-match.
Impact émotionnel sur Grosso
L’attaque n’a pas seulement laissé des cicatrices physiques, elle a également eu un impact émotionnel profond sur Grosso. L’entraîneur a révélé qu’en dépit des apparences, il porte quotidiennement le poids de l’incident. « Je n’en ai pas l’air, mais j’ai les épaules solides. Je ne le montre pas, mais je suis toujours touché. Le matin, quand je me lève, je vais me brosser les dents, et je vois mon visage, tous les jours », a-t-il confié.
La décision de la LFP de ne pas imposer de sanctions a suscité des inquiétudes quant à la sécurité et à la responsabilité des supporters de football. Les commentaires de M. Grosso mettent en lumière le décalage entre l’atmosphère passionnée des matches de football et la nécessité de prendre des mesures adéquates pour lutter contre la violence et les comportements répréhensibles à l’extérieur du stade.
De manière surprenante, le match entre Lyon et Marseille, initialement reporté en raison de l’attaque, a été reprogrammé pour le 6 décembre. Les deux groupes de supporters sont autorisés à y assister, une décision qui a relancé le débat sur les conséquences – ou l’absence de conséquences – encourues par les responsables de l’attaque.
