Luis Rubiales a été frappé d’une injonction par la justice espagnole.
Luis Rubiales, l’ancien président de la fédération espagnole de football (RFEF), a été frappé d’une ordonnance restrictive l’empêchant d’approcher la footballeuse Jenni Hermoso à moins de 200 mètres. Ce développement intervient alors que le tribunal national de Madrid examine une plainte pénale pour agression sexuelle et coercition déposée contre Rubiales.
La controverse a éclaté après la victoire de l’Espagne à la Coupe du monde de football féminin, lorsque Rubiales a été accusé d’avoir agressé sexuellement Hermoso en l’embrassant sur les lèvres pendant les célébrations. L’équipe juridique d’Hermoso a affirmé avec véhémence que le baiser n’était pas consensuel, ce qui a conduit au dépôt de la plainte.
Rubiales, qui a démissionné de son poste de président de la RFEF peu avant le début de cette procédure judiciaire, a comparu pour la première fois devant le tribunal pour nier les allégations. Il fait face à deux accusations criminelles : agression sexuelle et coercition.
Le juge Francisco de Jorge a présidé l’audience et les procureurs lui ont demandé d’imposer une ordonnance de restriction de 500 mètres entre Rubiales et Jenni Hermoso, ainsi qu’une interdiction de toute forme de communication pendant l’enquête. En fin de compte, le juge a accordé l’ordonnance restrictive mais a réduit la distance à 200 mètre. Il a toutefois stipulé que Rubiales ne devait pas tenter de contacter le joueur pendant la durée de l’enquête. La demande de Rubiales de se présenter devant le juge tous les 15 jours a été rejetée.
La saga continue dans la fédération espagnole
L’incident a jeté une ombre sur le triomphe de l’Espagne à la Coupe du monde de football féminin en Australie le 20 août dernier. À la suite des actions de Rubiales, l’incertitude plane toujours sur l’équipe nationale, avec un boycott potentiel qui n’a pas encore été résolu, une semaine seulement avant leur prochain match. Notamment, 39 joueurs ont signé une lettre exprimant leur mécontentement, affirmant que les changements apportés par la fédération de football n’ont pas suffi à assurer leur sécurité.
En revanche, Jenni Hermoso, 33 ans, a maintenu qu’elle n’avait pas consenti au baiser. Les procureurs, prenant en compte sa plainte initiale d’agression sexuelle, ont ajouté une accusation de coercition, arguant que Rubiales a fait pression sur l’attaquante espagnole pour qu’elle le défende au milieu du tumulte qui a suivi l’incident.
À l’extérieur de la salle d’audience, l’avocate de Hermoso, Carla Vall, a souligné l’importance des preuves, notamment des images de l’incident, pour démontrer l’absence de consentement. Elle a affirmé : « Nous pouvons dire précisément que grâce à ces images, et grâce au changement social et à l’évolution de la loi, nous pouvons montrer que M. Rubiales avait une absence totale de consentement. »












