Prêté à Lyon, Endrick affiche des statistiques offensives impressionnantes. Un choix du Real Madrid qui interroge.
À Madrid, les décisions ne passent jamais inaperçues. Dans l’ombre des projecteurs braqués sur les stars confirmées, certains choix suscitent pourtant des débats internes profonds. Le prêt d’Endrick à l’Olympique Lyonnais, effectif depuis janvier, s’inscrit pleinement dans cette catégorie. À première vue, l’opération semblait logique : offrir du temps de jeu à un jeune attaquant dans un contexte moins exposé. Mais à mesure que les chiffres sont analysés et que la saison avance, une interrogation gagne du terrain au sein de la capitale espagnole.
Selon Rubén Martín, journaliste pour Diario AS, ce départ temporaire pourrait bien être interprété comme une erreur d’appréciation de la part du Real Madrid et de son entraîneur Xabi Alonso. Une hypothèse qui prend de l’épaisseur lorsqu’on s’attarde sur les données objectives laissées derrière lui par le prodige brésilien.
Des statistiques qui bousculent la hiérarchie offensive
Dans un effectif madrilène saturé de talents offensifs, Endrick n’a jamais bénéficié d’un statut prioritaire. Pourtant, ses performances chiffrées racontent une autre histoire. Depuis son arrivée au Real Madrid, l’attaquant affiche une moyenne remarquable : un but toutes les 135 minutes disputées. Un ratio qui interpelle lorsqu’il est comparé à ceux des cadres offensifs du club.
Kylian Mbappé, référence mondiale, marque en moyenne toutes les 94 minutes. Vinícius Júnior, souvent décisif dans les grands rendez-vous, affiche un but toutes les 237 minutes. Rodrygo et Jude Bellingham, pourtant essentiels dans l’animation offensive, culminent respectivement à 263 et 306 minutes par réalisation. Ces écarts mettent en lumière l’efficacité clinique d’Endrick, malgré un temps de jeu nettement inférieur et un rôle souvent secondaire.
Xabi Alonso face à un dilemme de gestion sportive
Le choix de prêter Endrick s’inscrivait dans une logique de développement. À 19 ans, le joueur devait gagner en maturité, affronter une pression différente et s’aguerrir dans un championnat exigeant. Toutefois, ce raisonnement se heurte aujourd’hui à la gestion parfois complexe de l’attaque madrilène.
Du côté de Lyon, l’arrivée d’Endrick est perçue comme une opportunité rare. Le club français lui offre un cadre propice à l’expression de ses qualités : plus de responsabilités, une confiance affichée et un rôle offensif clairement défini.














